Le Finlandais Patrik Laine n'a pas peur de s'afficher tel qu'il est, que ce soit dans ses paroles ou sur la glace.

Le deuxième choix du dernier repêchage croyait mériter d'entendre son nom en premier, et il l'a dit.

Il est tout aussi confiant sur la patinoire, et il aura la chance de le montrer Ă  la Coupe du monde de hockey.

L'athlète de 18 ans et cinq mois est le plus jeune joueur du tournoi, et l'espoir des Jets a bien hâte de montrer qu'il est à sa place aux côtés des meilleurs.

«Je vais devoir le prouver à tout le monde et c'est ce que je vais faire», dit-il.

Laine excelle à se créer de l'espace, mais il est encore plus reconnu pour la qualité de son tir. Il a d'ailleurs marqué mardi dans un match préparatoire, un revers de 3-2 contre les Américains. Et il a le talent pour prendre le contrôle d'un match.

«Nous savons ce qu'il peut amener à l'attaque, a dit l'entraîneur des Finlandais, Lauri Marjamaki. Son tir est incroyable. Il est jeune mais nous avons besoin de lui. Nous voulons diversifier d'où viennent nos menaces.»

«Il n'a que 18 ans mais je pense qu'il s'impose déjà comme un joueur clé», ajoute Aleksander Barkov, un compagnon de trio.

Laine, qui a obtenu 12 points en 10 matchs au championnat mondial, au printemps, pourrait entamer le tournoi aux côtés de Barkov et Teuvo Teravainen, avec Sebastian Aho comme option.

Avant le repêchage, Laine ne s'est pas caché pour dire que Toronto devrait miser sur lui et non Auston Matthews. Il reste campé sur ses positions, même si des coéquipiers plus âgés lui ont dit que dans leur temps, on ne faisait pas de tels commentaires.

«Je sais que je suis bon à ce point-là et je peux le dire, a mentionné Laine. Je n'ai pas de problème avec ça et s'il y en a que ça dérange, ce n'est pas mon problème. Je ne prête pas attention à l'opinion des autres. Je sais que je suis un bon joueur. Je ne vais pas changer mon discours.»

Il reste à voir comment il s'ajustera aux patinoires plus petites de la LNH et aussi, dans l'immédiat, comment il va s'intéger à la philosophie du club en premier, credo rigide de Marjamaki.

«Il sait jouer à l'intérieur du système aussi bien que n'importe qui, a dit le capitaine de l'équipe, Mikko Koivu. Mais c'est sûr qu'avec un talent comme le sien, il faut être prudent au sujet de quand et comment on l'utilise.»

Pour s'acclimater à l'Amérique du Nord, Laine aura l'aide de sa mère, qui va déménager à Winnipeg avec lui. Il est encore un adolescent - cette semaine, il était un peu émerveillé en regardant les cases de ses voisins de vestiaire. Il joue maintenant avec ceux qu'il ne pouvait que regarder dans la Ligue nationale, il n'y a pas si longtemps.

Laine a aussi le soutien du conseiller spécial de l'équipe finlandaise, le renommé Teemu Selanne, qui a établi la marque pour les buts par une recrue avec 76 en 1992-93, avec Winnipeg.

Pendant la Coupe du monde, Selanne compte bien jaser avec Laine Ă  propos de son nouvel environnement.

«Ce n'est pas tout le monde qui a la chance de parler avec ce type de joueur, a dit Laine. C'est vraiment formidable d'avoir cette opportunité.»