Mike Babcock avait eu seulement trois jours pour préparer l'équipe canadienne avant les Jeux olympiques de Sotchi, en 2014. L'entraîneur-chef du Canada aura plus de temps pour évaluer sa formation avant la Coupe du monde de hockey.

Le camp d'entraînement commencera lundi à Ottawa, près de deux semaines avant le début du tournoi, le 17 septembre à Toronto. Babcock et ses adjoints auront donc tout le temps voulu pour évaluer l'état du gardien partant Carey Price, une défense qui sera privée du vétéran Duncan Keith, blessé, et pour trouver des combinaisons gagnantes à l'attaque.

«Nous aimons le mélange au sein de notre groupe et nous avons hâte de nous rendre à Ottawa pour le début du camp», a déclaré le directeur général d'Équipe Canada, Doug Armstrong, lors d'une entrevue.

Price, récipiendaire des trophées Vézina et Hart en 2015, représente une des questions les plus intrigantes au camp.

Si le gardien âgé de 29 ans se dit pleinement rétabli d'une blessure à un genou qui l'a forcé à rater presque l'ensemble de la dernière saison, on ne sait pas si ses réflexes seront toujours aussi aiguisés après près de 10 mois sur la touche. Pourra-t-il retrouver rapidement ses repères? Combien de temps Babcock peut-il lui accorder dans un tournoi de deux semaines?

«Nous comprenons qu'il n'a pas joué de matchs compétitifs depuis un bon bout de temps, a noté Armstrong. Mais c'est un peu la même chose pour les joueurs qui n'ont pas participé aux séries éliminatoires ou au Championnat du monde. Ils n'ont pas joué depuis quatre ou cinq mois.

«Price va faire face à beaucoup de tirs pendant le camp d'entraînement. Nous allons le lancer dans le feu de l'action dès que possible pour l'aider à être prêt pour le premier match. Je pense qu'après les matchs préparatoires, il sera prêt.»

Le Canada disputera trois matchs préparatoires, incluant deux en deux soirs face aux États-Unis. Babcock a récemment déclaré qu'il n'allait pas faire jouer le même gardien lors des deux soirs. On peut donc s'attendre à ce que Price participe au premier match préparatoire, le 9 septembre, et au dernier, face à la Russie, le 14 septembre.

Babcock devra aussi s'assurer que Corey Crawford et Braden Holtby seront en pleine forme s'ils doivent venir en relève à Price.

Du côté de la défense, Babcock devra modifier son plan, alors qu'il ne pourra compter sur Keith aux côtés de Shea Weber sur la première paire, comme il l'avait fait à Sotchi.

Babcock pourrait faire jouer Marc-Édouard Vlasic avec Weber et Jake Muzzin aux côtés de Drew Doughty, deux coéquipiers chez les Kings de Los Angeles qui ont déjà joué sur le même duo. Babcock pourrait aussi laisser Vlasic avec Doughty, comme aux Jeux de Sotchi, et placer Muzzin avec Weber.

«On va démêler tout ça pendant le camp», a récemment déclaré Babcock lors d'une conférence téléphonique.

Babcock devra aussi être créatif du côté de l'offensive.

Six attaquants qui n'étaient pas à Sotchi se sont greffés au noyau, incluant des éléments importants comme Steven Stamkos et Tyler Seguin.

Quel morceau du casse-tête tombera à quel endroit est un débat fascinant.

Qui jouera aux côtés de Sidney Crosby? Peut-être Stamkos, qui aurait probablement participé aux Jeux de Sotchi en 2014 s'il n'avait pas été blessé. Avec qui Seguin jouera-t-il maintenant que son coéquipier chez les Stars de Dallas Jamie Benn ne participera pas au tournoi en raison d'une blessure? Qui complétera le trio de Jonathan Toews, le joueur le plus utilisé et peut-être le plus important du Canada lors des deux derniers tournois olympiques?

Toutes les réponses devraient être connues à la fin du camp.

«Ce sera l'avantage de pouvoir sauter sur la glace dès le 5 septembre et de pouvoir compter sur 10 ou 12 jours complets avant le début du tournoi», a noté Armstrong.