La ville d'Atlanta mérite-t-elle encore un club de hockey? Excellente question, à laquelle les patrons de la LNH tenteront peut-être de trouver une excellente réponse, aujourd'hui et demain, lors des réunions des gouverneurs de la Ligue nationale en Floride.

Les bonzes de la ligue vont discuter d'une foule de choses lors de ces réunions (et La Presse y sera, bien sûr). Il y sera question, entre autres, du plafond salarial, des fameux coups à la tête... et peut-être aussi du futur des Thrashers.

Pas besoin d'être devin ou de parler aux tables pour savoir qu'à Atlanta, la rondelle ne se porte pas très bien. À leurs 13 premiers matchs de la saison au Philips Arena, les Thrashers n'ont attiré que 11 902 spectateurs en moyenne, soit la troisième pire moyenne de la ligue (seuls les Islanders et les Coyotes ont fait pire). Le club a meilleure mine cette saison, mais les partisans ne répondent pas présent, comme nous le rappellent ces rangées de bancs vides qu'on peut souvent remarquer à la télévision.

Bref, dans une ville où le ballon ovale est roi, le petit club de hockey peine à se faire remarquer. Et voilà que les rumeurs d'un déménagement éventuel refont surface.

Ces rumeurs ne sont pas nouvelles, remarquez. L'an passé, on racontait que les Thrashers étaient sur le point de faire leurs valises pour Hamilton. Depuis l'été, c'est un scénario impliquant la ville de Québec qui est invoqué.

D'ordinaire, la LNH s'organise pour tuer ces rumeurs assez vite. Le hockey dans le sud, on le sait, est un concept qui est cher à Gary Bettman, principalement parce que c'est lui qui a pensé à ça. La mort du hockey à Atlanta serait un constat d'échec pour le commissaire, qui n'est pas du genre à s'avouer vaincu si facilement.

Mais voici que Bill Daly, le bras droit de Bettman, déclare publiquement que les Thrashers ne vont pas très bien. En entrevue sur les ondes d'une station radiophonique de Winnipeg la semaine dernière, Daly a déclaré que «si la preuve est faite que ça ne peut pas fonctionner là-bas, alors il faudra faire quelque chose.» Venant du numéro deux de la LNH, cette déclaration a de quoi surprendre.

Évidemment, les sages paroles de Bill Daly n'ont pas plu aux dirigeants des Thrashers, le président Don Waddell en tête. «Je peux vous dire que nous n'allons pas déménager, a affirmé Waddell en entrevue au réseau des Thrashers le 2 décembre. Nous allons continuer à travailler pour que ça fonctionne à Atlanta.»

Du même souffle, Waddell a reconnu que les faibles assistances représentent un problème de taille.

«Nous avons besoin de l'appui des fans, nous devons attirer plus de gens à notre aréna. Il y a eu plusieurs raisons pour ne pas venir à nos matchs, nous n'avons pas assez gagné au goût des gens, mais il n'y a plus aucune raison maintenant. Non seulement est-ce que notre équipe gagne, mais en plus, elle est excitante à regarder.»

Alors voilà. La LNH laisse entendre qu'il y a un problème à Atlanta, mais les dirigeants des Thrashers jurent que le club ne s'en va nulle part. Qui dit vrai?

En attendant de connaître la réponse, les rumeurs se multiplient un peu plus à chaque jour. Les récentes déclarations de Bill Daly ont bien sûr été entendues jusqu'à Québec, là où la maire Labeaume attend impatiemment près du téléphone.

Mais, surprise, les gens de Winnipeg salivent eux aussi, et ça, c'est plutôt intéressant. On a toujours cru que Winnipeg avait les yeux sur les Coyotes, mais à voir la réaction médiatique par là-bas suite à la surprenante sortie de Bill Daly, on doit maintenant en conclure que cette ville du Manitoba sera dans la course si jamais le club d'Atlanta se cherche un nouveau domicile. On en profite pour rappeler ici que les gens de Winnipeg, eux, ont déjà leur aréna.

En ce qui concerne Atlanta, on dirait bien que ce n'est plus qu'une question de temps. La LNH a échoué une première fois dans cette ville au cours des années 1970. Les Flames n'ont pu être sauvés, et on se demande bien si quelqu'un va pouvoir sauver les Thrashers cette fois-ci.

Surtout, on se demande bien si quelqu'un s'en soucie.

Y'a pas juste à Atlanta où ça va mal...

En effet. D'ailleurs, lors de ces réunions des gouverneurs en Floride, il va être beaucoup question des clubs qui sont dans le trouble, notamment les Stars de Dallas et les Coyotes de Phoenix.

Le cas des Coyotes est intrigant. Lors du passage de l'équipe au Centre Bell, en octobre, la plupart des joueurs semblaient confiants, et laissaient entendre que la vente du club était à peu près réglée. Il semblait alors certain que Matthew Hulsizer, un homme d'affaires de Chicago, allait arriver dans le décor et sauver l'équipe.

Nous voici en décembre, et on attend toujours.

La LNH souhaite toujours que la transaction ait lieu avant la date butoir du 31 décembre, mais le dossier des Coyotes piétine depuis si longtemps que Gary Bettman peut difficilement faire preuve d'optimisme dans ce dossier. Et si jamais Matthew Hulsizer prenait le contrôle des Coyotes, cela ne règlerait pas le problème numéro un dans la région de Phoenix: l'indifférence des fans.

Et si jamais la transaction n'a pas lieu avant le 31 décembre? Alors là, la Ligue nationale pourrait carrément décider de déménager l'équipe. Avec des fans qui s'en balancent un peu, avec un aréna qui a été construit au milieu de nulle part, ce scénario n'est certes pas impossible.

La réputation de PK Subban

Décidément, PK Subban fait jaser. Il y avait samedi un texte portant sur Subban sur le site du réseau Sportsnet. On n'y apprenait rien de neuf, mais le texte en question laissait croire que le jeune défenseur commence peut-être à tomber sur les nerfs de tout le monde... incluant ses propres coéquipiers.

J'insiste: il n'y avait rien de neuf là-dedans. Mais ce texte vient rajouter à la réputation de Subban, un joueur que plusieurs trouvent trop fort en gueule en raison de son statut de recrue. Subban est-il vraiment trop crâneur? En tout cas, c'est la perception aux quatre coins de la LNH.

Ça doit bien faire 50 textes que je lis sur le sujet. La vérité, c'est que Subban dérange parce que la LNH est un milieu très conservateur. Le jeune se comporte plus en joueur de football: démonstratif, bruyant, flamboyant. Encore une fois, si c'était dans la NFL, personne ne dirait rien, mais ceci est la LNH, et dans cette ligue, les joueurs de ce type se font regarder de travers.

J'espère seulement que PK Subban ne changera pas. Il a fait son chemin chez les grands en jouant de cette façon, en étant qui il est. Ce n'est pas le temps de changer une formule gagnante...

Les Leafs ne feront pas d'échange... pour le moment

Eh bien. Les Maple Leafs de Toronto sont au centre de rumeurs d'échange depuis le début de la saison, les médias torontois évoquent l'arrivée imminente de Brad Richards, et qu'est-ce qui arrive? Rien

Et tout indique qu'il ne va rien arriver non plus.

Dave Nonis, l'assistant directeur général des Leafs, a rencontré les joueurs du club pour leur dire qu'il n'y aurait pas de changements au sein de l'alignement. Pas pour le moment, en tout cas.

Mais il faut quand même rappeler que Brian Burke est le DG de ce club. Et que Burke nous dit souvent que s'il peut améliorer son club, il va le faire.

Autrement dit, les rumeurs sur Brad Richards devraient reprendre après les Fêtes...

Le chiffre de la semaine

2013-14

La dernière saison où les Oilers vont jouer au vieux Rexall Place, selon les propriétaires du club. Si jamais Edmonton n'a pas de nouvel aréna d'ici là, les Oilers pourraient déménager.

La statistique de la semaine

Steven Stamkos n'a aucun but à ses cinq derniers matchs. On ne parle plus du 50 en 50...

La citation de la semaine

«Le gouvernement du Québec a dit oui au père Noël, le gouvernement fédéral n'a pas encore répondu au père Noël... et la Ville de Québec a répondu au père Noël. Et là, il manque un partenaire du privé qui, j'espère, pourra répondre au père Noël.»

Le maire de Québec, Régis Labeaume, cité par le Soleil. On croit qu'il parlait du dossier du nouveau Colisée.