En attendant de remettre ses lames sur les glaces de la Ligue nationale, Steve Bégin retrouve la forme dans la Ligue américaine de hockey. Et il avoue que ce n'est pas si facile.

Au menu pour lui dans la LAH: voyages en autobus à 4 h, calendriers chargés et hôtels de deuxième ordre.

Bref, on est loin de la LNH...

«Pas le choix, la plupart des joueurs doivent passer par là, explique-t-il en entrevue téléphonique. C'est juste qu'avec le temps, j'avais oublié ce que c'était. Je joue au hockey et c'est le fun, mais la Ligue américaine, ce n'est pas pareil, et tous les joueurs le savent.»

Bégin, 32 ans, se remet en forme chez les Admirals de Milwaukee, en attendant de recevoir un coup de fil des Predators de Nashville. L'entraîneur Barry Trotz, des Predators, a récemment déclaré qu'il y a une place pour Bégin dans son club, mais le principal intéressé attend toujours un appel.

Et il ne sait pas trop quand cet appel va arriver.

«Aucune idée. Tout ce que je peux faire pour le moment, c'est travailler fort et avoir une bonne attitude. C'est encourageant de savoir que Barry Trotz a dit ça, mais je ne sais pas trop quand les Predators vont me rappeler. Ils ne m'ont rien dit à ce sujet.»

Ce qui est plus certain, c'est que Steve Bégin retrouve la forme chez les Admirals. Il a récolté deux points en 12 matchs, mais surtout, il passe une vingtaine de minutes sur la glace à chaque rencontre.

«Je voulais me remettre en forme et ici, j'ai l'occasion de le faire. Je joue beaucoup, une vingtaine de minutes par soir, et ça, pour un attaquant, c'est beaucoup, surtout pour un attaquant avec mon style de jeu.»

Trois matchs en trois soirs

En attendant cet appel des Predators, l'ancien joueur du Canadien tente de s'adapter à la vie de la Ligue américaine de hockey. Une adaptation qui n'est pas si facile...

«C'est vraiment différent. Souvent, on doit disputer trois matchs en trois soirs. Là, on est sur un voyage de deux semaines, un voyage qui nous fait passer par le Texas. Ici, le calendrier est plus compliqué à cause des déplacements. L'autre fois, il a fallu prendre l'autobus à 4h30 pour aller à l'aéroport attendre notre vol. Une autre fois, c'était le bus à 6h30, l'avion, un autre avion ensuite... Souvent, il y a des voyages en autobus qui durent huit heures. C'est fréquent, ces voyages-là, et c'est aussi très long. Disons qu'on a beaucoup de temps pour penser!

«Mais comme je le disais, la plupart des gars doivent passer par là. Je l'ai fait à mes débuts et je dois le faire maintenant. Je n'ai pas le choix, parce que j'ai besoin de patiner avec l'équipe. Patiner tout seul et disputer des matchs, ce n'est pas du tout la même affaire.»

Steve Bégin reconnaît que le calibre de jeu est bien différent dans la Ligue américaine. «C'est beaucoup plus lent que dans la Ligue nationale... C'est bien différent, mais en attendant, ça me permet de retrouver la forme.»