Après avoir demandé une transaction il y a 18 mois et publiquement critiqué l'organisation en avril dernier, le défenseur des Oilers d'Edmonton Sheldon Souray n'a pas semblé déstabilisé que l'équipe lui demande de ne pas se présenter à son camp d'entraînement.

«Les choses sont plutôt claires actuellement, a dit Souray mardi. Mon agent et (le directeur général) Steve (Tambellini) peuvent discuter tant qu'ils veulent, ça ne change rien pour moi. Je dois être prêt à toute éventualité et m'assurer d'être prêt quand on fera appel à moi. À part cela, il n'y a pas grand chose à dire.»

Son agent, Paul Theofanous, a confirmé avoir reçu une notification écrite de la part de l'équipe lundi soir, enjoignant son client à se tenir loin du camp d'entraînement, même s'il reste toujours deux ans à écouler à son contrat.

Cette confirmation est venue jeter un peu d'éclairage dans cette situation confuse, créée quand Souray a indiqué lundi qu'il se présenterait au camp. Plus tard, Tambellini a informé les médias que Souray avait été averti la semaine précédente de ne pas se présenter au camp des Oilers.

«Nous n'avions rien reçu par écrit avant hier soir, a indiqué Theofanous mardi. J'avais été très clair. J'avais spécifiquement demandé à ce que ce soit fait par écrit, sinon, il se serait présenté, comme il est stipulé dans son contrat.»

Souray, âgé de 34 ans, entamera la quatrième saison d'un contrat de cinq ans, d'une valeur de 27 millions $ US, qu'il a signé avec les Oilers. L'an dernier, il a raté 45 matchs en raison d'une commotion ainsi que d'une fracture à la main.

«Je suis déçu de ne pas aller au camp, car j'ai travaillé fort tout l'été, a ajouté Souray. Mais c'est correct. Il y a beaucoup de choses positives sur lesquelles mettre l'accent ici, à Edmonton. Plusieurs changements ont été effectués et l'ambiance sera sûrement bonne à l'ouverture du camp. On devrait mettre l'accent là-dessus.»

En plus d'avoir demandé à être échangé, Souray avait accusé la direction des Oilers de lui avoir mis de la pression pour qu'il revienne plus rapidement au jeu au début de la saison 2007-2008 alors qu'il n'était pas totalement remis d'une opération à l'épaule. Tambellini a indiqué que l'équipe pouvait prouver que ces accusations étaient fausses.

«Il est évident que nous tentons de l'accomoder depuis un certain temps, a indiqué Tambellini lundi soir. Sheldon a dit depuis longtemps qu'il était dans son meilleur intérêt de poursuivre sa carrière ailleurs et nous allons tenter de l'aider. Je n'ai pas pu le faire avant le début du camp d'entraînement.

«J'espère pouvoir l'accomoder pendant le camp. Mais pour l'instant, il est préférable pour les Oilers et lui qu'il ne s'y présente pas.»

Souray a raté 58 matchs en 2007-08 après s'être blessé à l'épaule à laquelle il venait de subir une opération dans une bagarre contre Byron Ritchie, des Canucks. Il a joué 81 matchs en 2008-09, marquant 23 buts et récoltant 53 points.

Après avoir tenté de transiger Souray et les 9 millions $ restant à son contrat au cours de l'été, Tambellini l'a soumis au ballottage. Tambellini ne croit pas que de permettre à Souray de participer au camp et de démontrer sa forme physique l'aidera à conclure une transaction.

«Je ne crois pas que ça ferait une différence. Tout indique qu'il est en santé. Je crois comprendre qu'il se trouve à Edmonton depuis quelques jours, où il s'est entraîné, alors je ne crois pas que ce sera un facteur.»

Questionné à savoir si le défenseur pourrait revenir dans les bonnes grâces de l'équipe et êter réadmis au camp, Tambellini a répondu que «l'équipe garderait le cap».

La relation entre les deux clans s'est envenimée quand Souray a tenu des propos désobligeants à l'endroit de l'organisation à la fin de la dernière saison, alors que les Oilers ont terminé bons derniers, avec seulement 62 points et une fiche de 27-47-8.

«Ce n'est pas à cause des joueurs. Ce n'est pas à cause des partisans. C'est à cause des dirigeants, avait-il déclaré. Ils ont lâché la serviette dans mon cas. Ça fonctionne dans les deux sens.

«Je ne parle à aucun des dirigeants et je ne pense pas que je le ferai quand je partirai d'ici. Je n'ai pas besoin de leur parler. Il n'y a rien à dire.»