Alain Vigneault a retrouvé ses couleurs. Et ce n'est pas seulement parce que le soleil a trouvé le moyen de percer les nuages qui flottaient au-dessus de Vancouver, hier.

C'est plutôt, et surtout, parce que son équipe a recommencé à gagner. Comme Guy Carbonneau l'a fait au cours des dernières semaines, Alain Vigneault broyait du noir pendant la série au cours de laquelle son équipe n'a remporté qu'une victoire (1-5-2-3) en 11 matchs.

 

«Une chance qu'on a récolté des points en poussant nos matchs en prolongation et en fusillade. Ça nous a aidés à rester dans le coup», a convenu Vigneault.

Vigneault assure qu'il n'a jamais craint pour son poste. Et jamais, comme l'ont prétendu certaines rumeurs, il n'a reçu d'ultimatum de son patron Mike Gillis à savoir qu'il devait gagner son prochain match pour éviter d'être congédié.

«Comme n'importe quel coach d'une équipe qui ne gagne pas, tu as des comptes à rendre, a expliqué Vigneault. Ce n'était pas facile, c'est évident. Roberto (Luongo) venait de revenir au jeu après deux mois d'absence et Mats Sundin se joignait à notre club. Tout le monde pensait qu'on partirait en grande et au contraire, on s'est mis à perdre. Je ne pouvais donc me sentir très à l'aise», explique Vigneault.

Luongo a bénéficié, vendredi, d'un premier congé depuis son retour au jeu le 13 janvier, mais Vigneault l'utilisera face au Canadien. «J'espère que tu n'es pas surpris», a lancé Vigneault en riant.

Maintenant que son équipe semble avoir retrouvé le chemin de la victoire et qu'il semble avoir évité le couperet, Vigneault assure qu'il a toujours profité d'une bonne complicité avec son patron.

«J'ai profité de l'appui quotidien de Mike (Gillis) pendant cette période. Il était avec nous (l'équipe d'entraîneurs), se mêlait aux discussions, écoutaient nos plans, voyaient ce qu'on faisait et comment on voulait nous y prendre pour gagner. Je ne suis pas à l'abri d'un congédiement, comme tout le monde. Mais je peux affirmer que Mike ne m'a jamais mis d'épée au-dessus de la tête en me disant que mon prochain match était le dernier si je ne le gagnais pas.»

Ce match qualifié de la dernière chance par les médias de Vancouver, Vigneault l'a remporté 4-3 aux dépens des Hurricanes de la Caroline, il y a deux semaines.

«Depuis, on joue du bon hockey. Roberto reprend sa forme. Même chose pour Sundin. Ça lui a pris sept-huit matchs pour débloquer. Hier (vendredi), il a joué en dépit d'une grippe, mais les quelques matchs avant, il avait été dominant et une chimie s'installait avec (Pavol) Demitra et (Ryan) Kesler.»