À 33 ans, le gardien français Cristobal Huet estime avoir reçu son premier «vote de confiance» dans la Ligue nationale après avoir signé un contrat de 4 ans pour 22,5 millions de dollars avec les Blackhawks de Chicago.

Après Los Angeles, Montréal et Washington, avez-vous l'impression que c'est la première fois de votre carrière à Chicago que l'état-major d'un club de la LNH vous fait entièrement confiance?

R: «Oui, c'est sûr. Je pense qu'à Washington aussi c'était un peu le cas, mais c'était assez court. Mais là c'est certain que c'est un vote de confiance de me faire signer pour quatre ans. Et c'est donc à moi de faire le travail pendant ces quatre ans».

Pourquoi avez-vous décidé d'offrir vos services à tous les clubs de la LNH le premier juillet dernier plutôt que de signer à nouveau avec les Capitals de Washington, une des meilleures équipes du circuit?

R: «Le premier juillet je n'avais toujours rien signé. Sans rentrer trop dans les détails, disons que Washington avait attendu un petit peu et avait fait une offre très intéressante le 30 juin, quelques heures avant le deadline. J'ai décidé d'attendre ce qui allait se passer après le 30 juin. Puis, Chicago a été agressif et voulait vraiment mes services... Je pensais bien que Washington allait toujours être dans la course. C'est sûr que s'ils n'avaient pas autant attendu, j'aurais peut-être signé à Washington».

Au moment de votre signature, Chicago avait déjà un gardien titulaire, le Russe Nikolaï Khabibulin. Avez-vous été surpris de voir Chicago si agressif et aviez-vous discuté de son départ au moment de signer le contrat?

R: «J'ai été surpris (de leur offre) surtout qu'ils avaient Khabibulin dans les buts comme numéro 1, mais ça n'a jamais été un point dans les discussions. De toute façon, je n'ai pas à divulguer ce qu'ils m'ont dit. Ils étaient seulement très intéressés à m'avoir pour quatre ans. C'était donc certain que ça signifiait qu'ils voulaient y aller avec moi (comme gardien numéro 1).»

Q: Les Blackhawks de Chicago n'ont pas accédé aux séries l'an dernier mais le club compte sur un noyau de jeunes joueurs talentueux. Quels sont vos objectifs cette année?

R: «Je crois que notre premier objectif c'est de participer aux séries et avoir un bon classement pour espérer être compétitif dans ces phases finales. Je n'aime pas trop me fixer des objectifs personnels. Mes objectifs sont ceux de l'équipe et ça va me va très bien comme ça. Si on arrive à atteindre nos objectifs ça veut dire que j'aurais fait mon travail».



Y-a-t-il plus de pressions sur le club cette saison?


R: «J'étais pas là pour savoir comment ça se passait avant mais c'est sûr qu'il y a plus d'attentes. Mais bon, c'est bien d'avoir des attentes ça tire vers le haut et ça fait avancer. Donc c'est plutôt une bonne chose, mais il va falloir être prêt et savoir que les autres équipes nous attendent un peu plus».

Les circonstances de votre transfert du Canadien aux Capitals de Washington en fin de saison dernière sont demeurées nébuleuses. Avez-vous parlé cet été avec le directeur général de Montréal, Bob Gainey, pour élucider la situation?

R: «Je ne lui ai pas parlé et je n'ai pas cherché (à savoir ce qui s'était passé)».

Propos recueillis par Guillaume Lavalée