Un petit mot de David Perron a suffi à ses patrons. Dès cette semaine, son frère aîné Pascal, âgé de 23 ans, aura toutes les chances de se faire valoir dès l'ouverture du camp d'entraînement des Rivermen de Peoria, le club-école des Blues de St.Louis, où évolue David.

«J'ai reçu un coup de fil de Larry Pleau (directeur général de l'équipe), la semaine dernière; il m'a confirmé que Peoria allait me laisser une chance. Quand j'ai appris ça, j'ai eu des fourmis dans les jambes pendant des heures et j'ai eu de la misère à dormir! Je m'en vais vers l'inconnu, je ne sais pas trop comment ça va se dérouler. Mais j'essaie de contrôler ma nervosité, je sais ce que je suis capable de faire, après tout», a indiqué l'aîné des frères Perron.

C'est son entraîneur personnel, Sam Bock, qui a d'abord établi le contact avec l'organisation des Blues, par le biais de l'ancien défenseur étoile Al McInnis, adjoint à Larry Pleau.

McInnis s'est ensuite dirigé vers David Perron, afin d'en savoir un peu plus sur son frère. Et puisque Pascal a toujours été l'idole de David, parions que ce dernier n'a pas mâché les éloges!

«J'ai été approché par Philadelphie, l'an dernier, mais j'ai refusé; je ne me sentais pas prêt. Philadelphie semblait de nouveau intéressé, cette année, mais j'ai choisi St.Louis, car je crois y avoir plus de chances de gagner un poste. On a le même style, David et moi. Peut-être qu'en ayant vu David aller, ils (la direction des Blues) seront plus patients avec moi», a-t-il avancé.

Sans aucun doute, les comparaisons risquent de commencer à la minute où les amateurs verront débarquer un autre Perron dans le giron des Blues. Le cadet a tout de même réussi le tour de force de se tailler une place avec le grand club et ce, à seulement 18 ans. Et comme il a les mains aussi agiles qu'il a la langue déliée, David Perron ne laisse personne indifférent.

«Je ne m'énerve pas encore avec les comparaisons même si la situation s'y prête un peu. Le pire, c'est que j'aurais peut-être pu attendre et aboutir n'importe où. Disons que ce serait vraiment spécial d'avoir la chance de jouer avec David.»

Et comme son frère, Pascal n'a pas eu le cheminement naturel d'un hockeyeur qui vise à jouer dans la LNH un jour. Sa dernière année de hockey organisé, il l'a jouée en compagnie de David, avec les Panthères de Saint-Jérôme, il y a deux ans.

Depuis, il s'entraîne seul, supervisé par son entraîneur personnel. Il n'est d'ailleurs pas rare que les deux frères louent pour eux seuls la glace du Centre récréatif Rock Forest, dès qu'ils en ont la chance.

«Peu importe le chemin qu'on prend, c'est la passion du hockey qui est plus forte que tout. Je suis enthousiaste par rapport à cette expérience, j'ai confiance que ça va marcher. Même que je ne suis plus nerveux, j'ai hâte de faire mes preuves», a-t-il lancé.

David et Pascal Perron ont passé des heures et des heures à jouer ensemble au hockey, près de la maison familiale à Fleurimont et sur les patinoires du quartier. Peut-être qu'ils auront la chance de le faire ensemble, vêtus de bleu et de jaune.