Les joueurs du Canadien étaient présents à St-Louis, mais la tête semblait ailleurs puisque le niveau de concentration était faible. Est-ce qu'on doit parler de séquelles du match face aux Bruins de Boston?

C'est possible parce que les Blues étaient une équipe vulnérable puisqu'ils en étaient à leur deuxième match en deux soirs. Sur le plan individuel, la grande déception de la soirée a certes été la prestation de Benoit Pouliot qui a raté une belle occasion de mériter les faveurs de son entraîneur en l'absence de Max Pacioretty.

Deuxième effort

Bien honnêtement, le Canadien n'aurait pas mérité de retraiter au vestiaire avec une avance de 1-0 au terme de la première période. Avant le but de David Backes, Carey Price avait en effet sauvé la mise face aux Backes, Chris Stewart, Patrik Berglund et Andy McDonald. De plus, son arrêt en début de match contre BJ Crombeen à la suite d'un revirement de James Wisniewski avait valu un jeu de puissance au Canadien puisque Crombeen a fauté après l'arrêt. Ceci étant dit, on n'enlève rien au bon travail du quintette de Tomas Plekanec, Michael Cammalleri, Alexandre Picard, Paul Mara sur le but de Jeff Halpern. Mais les Blues ont égalé la marque à cause de l'intensité de Matt D'Agostini. Son effort à récupérer une rondelle dans son territoire a valu un tir et une mise en jeu dans le territoire du Canadien. Par la suite, McDonald a profité de la présence de Benoit Pouliot dans le cercle des mises en jeu pour mettre la table pour Backes. Ce jeu soulève une question. Devrait-on toujours avoir deux joueurs de centre sur la patinoire lors de mises en jeu en territoire défensif, surtout en fin de période ?

Mollesse

En première période, à cause d'un manque de concentration, Pouliot a perdu une rondelle dans son territoire qui a valu une chance de marquer pour Berglund. Pouliot a commis une faute semblable en période médiane qui a mené au but de McDonald. On ne veut pas s'acharner sur cet attaquant, mais son manque d'intensité n'a certes pas aidé son trio. De plus, il a encore une fois écopé d'une punition en zone offensive. Est-ce que le jeu de Pouliot fruste ses compagnons de trio ? On ne peut rien affirmer, mais Brian Gionta a pris une très mauvaise punition tard en deuxième période. Ironiquement, le Canadien a obtenu sa meilleure chance de marquer en désavantage. Jaroslav Halak a alors effectué son meilleur arrêt aux dépens de David Desharnais.

Les Blues attaquent

On ne peut pas dire que les Blues se sont assis sur leur avance en troisième période puisqu'ils ont été intenses en échec avant contre un adversaire qui a trop souvent pris les mauvaises options de jeu. Les revirements ont été nombreux et on se doutait que les Blues allaient finir par profiter de la situation. Et, c'est McDonald, le meilleur des Blues, qui a intercepté une passe de Gomez pour ensuite remettre la rondelle que D'Agostini a capté au vol avant de confirmer la victoire des siens. Pour le Canadien, on doit parler d'un match à oublier le plus rapidement possible !