Steve Bernier n'aimerait rien de mieux que d'assister au retour du hockey de la LNH dans sa ville d'origine, Québec.

L'attaquant des Panthers de la Floride n'a aucun doute que la renaissance des Nordiques dans la capitale québécoise serait un succès retentissant.

«Je suis persuadé qu'à Québec, l'aréna serait toujours rempli», a commenté Bernier, mercredi, quelques heures avant que les Panthers affrontent le Canadien au Centre Bell.

«Je suis justement retourné à Québec pendant la pause du match des étoiles et j'ai vu comment ça reste une ville de hockey. J'ai eu la chance de jouer dehors avec mes amis, juste pour m'amuser, et j'ai constaté encore une fois que tout le monde ne vit que pour le hockey.

«C'est sûr que pour la ville de Québec et pour les joueurs de la Ligue nationale, un retour à Québec serait très intéressant, a ajouté le Québécois de 25 ans. Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas.»

Bernier reconnaît que plusieurs équipes de la LNH n'attirent pas beaucoup de spectateurs en ce moment, laissant entendre qu'elles auraient quelque chose à gagner en déménageant à Québec. Selon lui, les Panthers ne font pas partie de cette liste, toutefois.

D'après Bernier, l'entrée en poste de Dale Tallon au poste de directeur général et l'investissement de nouvelles sommes d'argent destinées à relancer l'équipe sont d'autant de raisons d'être optimiste quant à l'avenir du hockey dans le sud de la Floride.

«L'organisation a fait du travail extraordinaire pour rendre l'équipe plus visible dans les médias et partout dans la ville, et ainsi rebâtir la base de partisans. Il y a notamment beaucoup de Québécois qui passent l'hiver en Floride et qui aiment aller au hockey parce que c'est une façon de garder un lien avec leur chez-soi.

«Si ça continue comme ça, il va y avoir un bel avenir pour le hockey en Floride», a ajouté Bernier en parlant des Panthers, qui attirent officiellement 15 000 spectateurs par match en moyenne cette saison. «On ne joue pas à guichets fermés, mais on a beaucoup de partisans et le hockey en Floride progresse petit à petit.»

Un retour attendu

Bernier s'attendait, mercredi midi, à affronter le Canadien en soirée après avoir été écarté de la formation lors des trois matchs précédents des Panthers même s'il est en santé.

Le hockeyeur de six pieds deux pouces et 216 livres a reconnu que c'est le prix à payer quand un joueur ne suit pas les consignes de son entraîneur... et ne marque pas pendant 20 matchs, comme c'est son cas présentement.

«Des situations du genre peuvent servir à te donner une nouvelle motivation, mais c'est sûr que ce n'était pas ce que je prévoyais, a dit Bernier de la sanction imposée par Peter DeBoer. Il faut garder la tête haute.»

Durant sa disette, Bernier a inscrit seulement deux aides et présenté un différentiel de moins-6.

Avant d'affronter le Tricolore, son dernier filet remontait au 9 décembre à Washington face aux Capitals. DeBoer l'a utilisé entre 16 et 20 minutes par match en moyenne lors des trois premières semaines de décembre. Mais lorsque le pilote a constaté que l'ancien des Sharks de San Jose et des Canucks de Vancouver ne marquait plus et commettait des erreurs importantes en défensive, il a réduit progressivement son temps de jeu. Celui-ci est passé régulièrement sous la barre des 10 minutes en janvier.

Bernier sait toutefois ce qu'il doit faire pour regagner l'estime de son entraîneur.

«Je dois passer plus de temps devant le filet, a-t-il dit. On ne marque pas souvent depuis le coin de la patinoire, alors je dois aller devant le but et essayer de récupérer les retours. C'est de cette façon-là que j'ai toujours marqué mes buts, et c'est de cette façon-là que je vais recommencer à le faire.»

Bernier a aussi raté huit matchs en novembre, alors qu'il était aux prises avec une fracture à l'os orbital. Inutile de dire qu'il ne connaît pas sa meilleure campagne, lui qui a quatre buts et sept aides avec un différentiel de moins-9 en 39 rencontres jusqu'ici cette saison.

«J'ai eu un peu de malchance, mais tous les joueurs de hockey passent par là. Il n'y a jamais de chemin facile. Il faut toujours travailler pour montrer ce que tu peux faire, et c'est ce que j'ai l'intention de faire d'ici la fin de la saison.

«Il y a des hauts et des bas à chaque saison. C'est sûr que cette année, c'est un peu plus difficile que les autres années, mais je garde la tête haute. Je suis chanceux d'avoir ma famille, plusieurs amis et mes coéquipiers qui m'aident à garder le moral. J'ai tous les ingrédients qu'il faut pour rebondir et connaître une fin de saison à la hauteur de mon potentiel.

«Dans ma tête je me dis, «travaille fort, donne tout ce que tu as et ça va finir par provoquer des choses positives'.»