Les surprenants Islanders de New York, en visite ce soir au Centre Bell, ont récolté 10 points sur une possibilité de 16 et ont maintenu une moyenne de 3,25 buts par match depuis le début du calendrier.

«On sait que c'est une équipe qui va très bien et qui compte sur plusieurs bons jeunes, a noté Mathieu Darche. Et pour avoir joué souvent contre des équipes dirigées par Scott Gordon dans les mineures, je sais qu'il va demander un travail constant de la part de ses joueurs.»

La défensive du Tricolore devra certes être aux aguets, sauf qu'après huit matchs, elle a concédé 70 tirs de moins à l'adversaire qu'au même moment la saison dernière (220 contre 290).

Plus révélateur encore, elle a su réduire les chances de marquer de ses rivaux.

«Il n'y a eu qu'un seul match cette saison au cours duquel on a accordé plus de 12 chances de marquer, a insisté Jacques Martin. Ça démontre à quel point notre équipe a grandi.»

Cammalleri va retrouver Niederreiter

La dernière fois que le Canadien a affronté les Islanders, c'était durant le calendrier préparatoire, à Québec.

Bon, les Islanders, c'est vite dit. Disons que c'étaient des hockeyeurs qui ce soir-là portaient l'uniforme des Islanders!

Seulement trois joueurs qui étaient en uniforme - quatre si le défenseur Bruno Gervais obtient enfin un premier départ - devraient l'être aussi ce soir.

Mais parmi ces trois joueurs, il y a la recrue Nino Niederreiter, celui-là même qui avait fait péter les plombs à Michael Cammalleri.

La recrue suisse en sera à son neuvième match de la saison. Au terme de la rencontre, les Islanders devront donc décider s'ils gardent Niederreiter dans leurs rangs ou s'ils le renvoient à son club junior de Portland.

Il sera intéressant de voir à quel genre de représailles on aura droit. Les Islanders voudront-ils venger leur jeune coéquipier et s'en prendre à Cammalleri? Les joueurs du Canadien voudront-ils faire taire la talentueuse recrue, qui avait pris ses libertés en première moitié de match?

Ça allait vite pour les défenseurs...

Le Canadien affronte les Islanders à deux reprises en seulement trois jours.

C'est un adversaire qui risque de présenter un visage différent de celui des Coyotes de Phoenix, dont la rapidité a quelque peu étourdi la brigade défensive du Canadien.

«J'ai l'impression que ça va toujours plus vite quand on affronte des équipes de l'Ouest», a relevé Roman Hamrlik, qui a mené les siens avec plus de 24 minutes d'utilisation.

«Je ne sais pas pourquoi, mais c'était déjà comme ça à l'époque où je jouais à Edmonton et à Calgary.»

Espérons que le style de jeu des Islanders siéra mieux à Jaroslav Spacek, qui était parfois dépassé par la vitesse des Coyotes.

Hamrlik est demeuré solidaire de son compatriote.

«Il ne faut pas oublier que Jaro a joué avec différents partenaires durant le camp d'entraînement, a plaidé Hamrlik. Nous avons prouvé l'an dernier que nous pouvions assumer notre rôle et que nous formions un bon duo.»

O'Byrne ronge son frein

Si Spacek aura une nouvelle occasion de redresser sa barque, le jeune Ryan O'Byrne, lui, est condamné à prendre son mal en patience.

Alexandre Picard lui a ravi son poste et O'Byrne devrait rater un sixième match consécutif.

«Ce n'est rien que je ne connais pas, a confié l'arrière de 26 ans. J'ai déjà vécu des moments bien pires que ceux-là.

«Le Canadien m'a donné toutes les chances et il agit avec beaucoup de classe avec moi. Je ne vais pas commencer à espérer me retrouver ailleurs. C'est ici que je veux jouer et je vais travailler pour retrouver ma place dans la formation.»

Or, le robuste défenseur aura bientôt un échelon de plus à grimper avec le retour au jeu d'Andrei Markov.

Ce dernier retrouvera son poste samedi, face aux Panthers de la Floride, écartant de la formation un arrière qui joue à l'heure actuelle. À moins d'une surprise, c'est Picard qui écopera.

«Nous ne sommes pas encore rendus là, il reste deux matchs à disputer et beaucoup de choses peuvent survenir», a cependant noté Jacques Martin.