Avec ses coéquipiers des Blackhawks, Kris Versteeg a ramené la Coupe Stanley à Chicago le printemps dernier après une absence de 49 ans. La plus longue de l'histoire de la LNH.

Maintenant avec les Maple Leafs, le jeune ailier gauche réussira-t-il à mettre un terme à une disette qui se prolonge depuis le printemps 1967 à Toronto? La plus longue du genre. Une disette que les Leafs partagent toutefois avec les Blues de St. Louis et les Kings de Los Angeles.

Versteeg s'est contenté d'offrir un petit sourire en guise de réponse.

Les Maple Leafs n'ont pas l'étoffe des Blackhawks de l'an dernier. Ils partent aussi et surtout de bien plus loin. Toronto a terminé au dernier rang dans l'Est l'an dernier. À l'avant-dernier au classement général.

Le simple fait d'accéder aux séries éliminatoires le printemps prochain serait digne de mention.

Pour y arriver, il faudra que Versteeg, acquis des Hawks pour Viktor Stalberg, qui ne compte que 40 matchs dans la LNH, et deux espoirs, hausse sa production d'un cran ou deux.

C'est ce que les Leafs attendent de lui. Ils l'ont d'ailleurs confirmé en lui confiant un poste au sein d'un premier trio piloté par Tyler Bozak et complété par Phil Kessel.

Versteeg entend relever le défi qui lui est présenté.

«J'ai joué dans l'ombre de très grands joueurs avec les Hawks. Nous formions une équipe redoutable à l'attaque et solide à la défense. Avec les Toews, Kane, Hossa, c'est évident que je devais me contenter d'une utilisation réduite dans les rôles de premier plan. Mais je suis prêt à assumer plus de responsabilités», assurait l'attaquant âgé de 24 ans originaire de Lethbridge en Alberta.

À Chicago l'an dernier, Versteeg a marqué 20 buts. Il a récolté 44 points. Il a ajouté six buts et 14 points en séries.

«Je ne me fixe pas d'objectifs précis. Je veux seulement que notre trio soit en mesure de contribuer de façon régulière autant à forces égales qu'en attaque massive.»

Un blanc-bec nommé Bozak

Si Versteeg s'appuie sur une Coupe Stanley pour justifier sa sélection au sein du premier trio et que Phil Kessel, avec 96 buts et 181 points en 292 matchs dans la LNH, est un marqueur reconnu, il en va autrement pour le petit joueur de centre qu'ils ceinturent.

Tout autrement.

Tyler Bozak hérite du poste de premier centre avec les Leafs en dépit d'une expérience de 37 matchs dans la LNH.

Boudé par toutes les équipes de la LNH lorsqu'il était admissible dans le cadre du repêchage, Bozak a été embauché à titre de joueur autonome au printemps 2009. Natif de la Saskatchewan, il a passé deux saisons dans les rangs collégiaux américains (Denver) avant de faire la navette entre les Leafs et leur club-école de la Ligue américaine l'an dernier.

«Je suis certainement le moins connu des trois. Peut-être le centre de premier trio le moins connu de la ligue. Puis après! La chose qui compte est de profiter de la confiance de mes coéquipiers et de m'assurer de leur distribuer la rondelle pour que je puisse mettre leurs qualités et leur talent au profit de notre équipe», commentait Bozak.

Le premier trio des Leafs est composé de trois droitiers. Un problème pour un joueur de centre?

«Pas du tout. Nous ne sommes pas les plus gros, mais nous sommes rapides et les matchs préparatoires nous ont permis de nous connaître. Nous sommes actifs sur la glace. Il y a beaucoup de croisements, de permutations de position. À un moment donné, ça ne change plus rien que nous soyons droitiers ou gauchers.»