Les statistiques du camp d'entraînement paraissent mal. Moyenne de 3,77, efficacité de ,862. Et Carey Price est le premier à le reconnaître.

«Statistiquement, ça n'a pas été très bon, a admis Price, lors de sa rencontre avec les médias, ce midi, à Brossard. Mais le processus se déroule bien. J'avais un plan à la fin de la dernière saison pour faire en sorte que je me sente bien en commençant la présente saison. J'ai fait tout le nécessaire pour y parvenir. J'espère que le travail va rapporter dans les premiers matchs.»

Price a conclu son camp en accordant trois buts aux Sénateurs en 40 minutes, samedi, dans une défaite de 3-0 à Ottawa. Trois jours plus tôt, il avait cédé cinq fois aux Leafs et le CH s'était incliné 5-3.

Se sent-il proche de sa forme optimale?

«Je ne sais pas. C'est comme au golf, c'est quoi ton meilleur niveau? Tu cherches toujours à t'améliorer. Tu ne sens jamais que tu es à ton sommet. Mais je commence à me sentir bien, a assuré le numéro 31.

«La confiance, c'est relatif. Tu peux te sentir en confiance sans jouer bien, ou bien jouer et ne pas être au sommet de ton art. C'est drôle, le hockey. J'aurais aimé obtenir des résultats en partant, mais je dois continuer à suivre le processus.»

Rajeunissement

Le camp a confirmé que le mouvement jeunesse qu'a amorcé le Canadien l'été dernier est bien réel. Jesperi Kotkaniemi en est la figure de proue, mais n'oublions pas le duo de défenseurs de Victor Mete et Noah Juulsen, respectivement âgés de 20 et 21 ans. Ce sera tout un changement devant Price, qui a toujours fait partie d'un bon noyau de vétérans.

«Je suis là pour réparer les erreurs des vieux comme celles des jeunes!, a lancé le gardien, à la blague. Peu importe qui fait l'erreur, je suis là pour aider et je vais essayer de continuer comme ça.»

Parlant de rajeunissement, l'homme masqué a eu de bons mots pour Kotkaniemi, premier choix de l'équipe en juin dernier, qui a causé la surprise au camp jusqu'ici.

«Il reste calme, il ne semble pas dépassé par les événements. Il a de bons gars pour l'entourer, et surtout quelques Finlandais. On a un bon vestiaire pour y accueillir un jeune, on est très ouverts.

«J'ai déjà été un jeune dans une nouvelle ville, une nouvelle maison, loin de chez toi. Tu vis plusieurs nouvelles choses et on va essayer de l'encadrer.»

Price s'est évidemment dit heureux pour Shea Weber, nommé capitaine plus tôt aujourd'hui. Les deux hommes sont très proches l'un de l'autre, puisqu'ils passent tous deux leurs étés dans la région de Kelowna, en Colombie-Britannique.

«Shea est un bon meneur. Il a des qualités de meneur. C'est une présence imposante, a décrit Price, qui a aussi connu Weber avec Équipe Canada aux Jeux de Sotchi. Il connaît bien la ligue et ce que ça prend pour être un bon meneur. Il a l'expérience et il a clairement le respect de notre vestiaire.»

Price a esquissé un sourire en coin quand on lui a demandé comment il croyait que Weber s'en tirerait avec les obligations médiatiques qui viennent avec le rôle de capitaine du Canadien. Weber n'est pas le plus à l'aise de caméra, ni celui qui recherche le plus l'attention. À l'image de Price, justement.

«Il sera correct. Il n'a pas vraiment le choix ici de toute façon! En tant que pilier de notre équipe, ça fait partie de son rôle. Le "C" sur sa poitrine ne change rien vraiment à cet effet.»

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