Roberto Luongo a un aréna à son nom dans Saint-Léonard, où il a grandi. Il a empoché environ 100 millions. Il sait qu'il aura sa place au Temple de la renommée, lui qui se classe dans les meneurs de toutes les statistiques pertinentes chez les gardiens.

L'athlète de 39 ans a déjà un legs très impressionnant, mais il persiste. Il arrive souvent au complexe des Panthers avant même l'entraîneur Bob Boughner. Sa préparation à l'entraînement dure plus longtemps que l'entraînement de la plupart des gens.

En saison régulière il laisse ses passe-temps de côté pour constamment chercher des façons de jouer encore mieux. La saison dernière, son pourcentage d'arrêts a été meilleur que lors de la saison de ses 29 ans. Et meilleur que lors de celle où il a eu 19 ans, en fait.

Luongo reste motivé, et c'est principalement à cause de ceci: il n'a jamais soulevé la Coupe Stanley, le graal qu'il veut le plus.

«Il se prépare mieux que quiconque que j'ai vu à sa position et à son âge, a dit Boughner, à deux jours du début du camp de l'équipe. Il incarne c'est quoi un professionnel.»

La Floride a fait du bruit en deuxième moitié de la saison 2017-18, ne ratant les séries que par un point.

Les Panthers n'ont pas remporté de série depuis 1996, où un parcours magique les a amenés en finale de la coupe.

Mais l'espoir ne meurt jamais, croit Luongo. Une fois de plus, il s'apprête à entamer une saison avec comme but de remporter la récompense ultime, la coupe.

«Les gars prennent de la maturité et leur compréhension du jeu augmente d'année en année, a dit Luongo. J'espère que nous serons prêts dès le départ.»

Les Panthers ont un jeune noyau talentueux avec Aleksander Barkov, Aaron Ekblad, Vincent Trocheck, Mike Matheson et Jonathan Huberdeau, qui ont tous 25 ans ou moins. Luongo est à l'autre bout de l'équation au niveau de l'âge. James Reimer aura sa bonne part de temps de jeu, mais la référence est Luongo.

«J'adore le hockey, a confié Luongo. Encore plus que quand j'étais un peu plus jeune, j'ai l'impression. Je suis plus mature, je comprends un peu mieux les choses. Je ne m'en fais plus autant avec ce que je ne peux pas vraiment contrôler.»

Luongo est au quatrième rang de l'histoire avec 471 victoires, à 13 gains d'égaler le détenteur de la troisième place, Ed Belfour.

Il était en bonne santé cet été, un changement par rapport aux deux dernières années. Il a pu travailler en profondeur sur certaines choses, plutôt que de devoir consacrer ce temps à la rééducation. Il estime être prêt pour le dur et long test que représente la saison régulière.

«Roberto a tout fait sauf remporter la Coupe, a dit Boughner. Il sait que la saison à venir en est une important pour l'équipe. Quand il est au sommet de sa forme, il est encore dans le top 10 des gardiens de la ligue.»