Jon Cooper a cherché les bons mots pour décrire les sentiments qui le tourmentaient après que son équipe soit passée à une victoire d'une participation à la série finale de la Coupe Stanley.

Le Lightning de Tampa Bay a vécu un tel scénario pour la deuxième fois en trois ans. Et c'est douloureux.

«On passe par toute la gamme des émotions; de l'agonie à la colère, en passant par la déception et la stupeur», a décrit l'entraîneur-chef jeudi, moins de 24 heures après que l'une des meilleures saisons de l'histoire de la concession se soit terminée abruptement par un revers de 4-0 contre Alex Ovechkin et les Capitals de Washington Capitals lors du match no 7 de la série finale de l'Association Est.

«Je suis certain que notre groupe va tirer de la fierté et de la joie de cette expérience-là, a-t-il poursuivi. J'ai ressenti tant de belles émotions à diriger cette équipe... mais c'est certain c'est difficile de digérer comment tout ça s'est terminé.»

Après avoir compilé le meilleur dossier de l'Est en saison régulière, avoir éliminé les Devils du New Jersey et les Bruins de Boston au cours des deux premières rondes, le Lightning a encaissé deux revers en série finale de l'Est avant de prendre les commandes 3-2. Les Floridiens croyaient alors fermement que cette année, ce serait leur tour.

Mais voilà. Le directeur général Steve Yzerman et Cooper doivent maintenant analyser ce qui s'est produit et prendre des décisions en conséquence.

Le Lightning a remporté le match no 7 de la série finale de l'Est contre les Rangers de New York en 2015, ce qui lui avait permis d'accéder à la série finale de la Coupe Stanley pour la deuxième fois de son histoire. Ils sont retournés en finale de l'Est, mais s'étaient inclinés en sept matchs devant les Penguins de Pittsburgh en 2016.

«Si quelqu'un ici estime qu'il a vécu un échec, je dois m'y opposer. J'ai réfléchi à cette équipe. Tous les exploits en saison régulière, et ensuite elle s'approche à une victoire de la finale de la Coupe Stanley», a évoqué Cooper, à voix basse.

«Il faut maintenant trouver la seule pièce du casse-tête qu'il nous manque, a-t-il ajouté, pour compléter le portrait.»

Il ne faut pas s'attendre à une vente de feu du Lightning, qui est doté d'un noyau de joueurs très talentueux, entouré de joueurs de soutien très efficaces et de jeunes espoirs très encourageants.

Pour sa part, Yzerman a précisé que le Lightning pouvait encore s'améliorer, notamment en défensive.

Le directeur général a cependant refusé de dire qu'il s'agissait d'un échec même si  le Lightning n'a pas atteint la série finale de la Coupe Stanley, car les attentes envers l'équipe étaient très élevées.

«C'est très difficile de gagner la coupe Stanley, et si vous vous contentez de mesurer le niveau de succès d'un club simplement par le nombre de championnats qu'il gagne, alors vous êtes dans l'erreur», a dit Yzerman.

«C'est un processus, qui n'a pas vraiment d'échéanciers. Il faut continuellement s'améliorer, maintenir son avantage, et à un certain moment, nous la gagnerons, a-t-il mentionné. Ce n'est pas un échec. C'est décevant en ce moment, et nous ne dirons jamais que nous sommes de loin la meilleure équipe de la ligue. Nous avons réalisé qu'il y a de très bonnes équipes dans cette ligue, et dans un groupe chacune d'entre elles peut gagner la coupe Stanley.»

Cooper a ajouté qu'une chose serait essentielle cet été; ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

«C'est difficile d'expliquer à quel point c'est difficile de se rendre jusqu'ici, a dit l'entraîneur. Il y a 30 équipes qui vont se remettre en question, et une autre qui ne le fera pas. Tu dois bâtir sur tes forces, continuer de t'améliorer et revenir plus fort que jamais l'an prochain.»