Jon Cooper s'est rendu dans le vestiaire et n'avait pas le sentiment que les joueurs du Lightning étaient découragés malgré deux défaites à domicile pour commencer la finale de l'Association de l'Est.

«C'était plus de la colère, un désir de se racheter - comme s'ils voulaient être déjà rendus au troisième match», a raconté l'entraîneur de la formation de Tampa Bay.

Le match no 3 sera présenté mardi à Washington et la marge d'erreur est déjà mince pour le Lightning. Seulement deux équipes sur 41 ont remporté une finale d'association après avoir perdu les deux premières rencontres - et jamais quand les deux premières défaites ont été encaissées à domicile.

«Nous devons repartir à zéro, a affirmé le défenseur Victor Hedman, lundi. Il n'y a pas de raison de paniquer. Oui, nous ne sommes pas contents d'avoir perdu les deux premiers matchs devant nos partisans, mais ce n'est pas quelque chose qui va envenimer notre vestiaire. Nous avons de l'expérience. Nous comptons sur des joueurs qui en sont à leur première aventure en séries, d'autres qui sont déjà passés par là et nous savons que nous pouvons passer à travers ça.»

Sous les ordres de Cooper, le Lightning n'avait pas perdu les deux premières rencontres d'une série depuis 2014, quand il avait été balayé en première ronde par le Canadien de Montréal. À l'époque, cet échec faisait partie de l'apprentissage du Lightning, qui avait ensuite atteint la finale de la Coupe Stanley en 2015. Cette fois-ci, il n'y a pas moyen d'observer la situation avec un regard positif.

Après avoir empêché les Bruins de Boston de marquer à forces égales lors des trois derniers matchs de leur série de deuxième tour, le Lightning a été dominé 7-1 par les Capitals à forces égales, et 10-4 en tout.

«(Les joueurs du Lightning) étaient responsables défensivement, prenaient les bonnes décisions avec la rondelle et ne donnaient pas grand-chose à l'adversaire lors des deux premières rondes, a noté l'ancien défenseur des Devils du New Jersey Ken Daneyko, maintenant analyste au NHL Network. Tout d'un coup, ils accordent des attaques en surnombre. Ce sont des erreurs mentales.»

Les erreurs sont nombreuses du côté du Lightning depuis deux matchs. Parfois, un joueur hésite à décocher un tir, ce qui mène à une occasion en contre-attaque. Des pénalités en fin de période ont aussi permis à l'avantage numérique des Capitals de se mettre en marche.

«Nous devons être meilleurs dans ces situations et ne pas les laisser marquer en avantage numérique avec sept ou huit secondes à faire, a reconnu le défenseur Dan Girardi. C'est quelque chose que nous pouvons contrôler.»

Autant le Lightning a été d'une efficacité remarquable lors des deux premières rondes, éliminant les Devils et les Bruins en cinq matchs chaque fois, autant les Capitals sont maintenant sur une lancée. Menés par Alex Ovechkin et Evgeny Kuznetsov à l'attaque, et Braden Holtby devant le filet, les Capitals sont gonflés à bloc. Toutefois, ils avaient perdu leurs deux premiers matchs à domicile face aux Blue Jackets de Columbus en première ronde avant de gagner les quatre parties suivantes et ils sont donc familiers avec la situation dans laquelle le Lightning se retrouve.

«C'est un excellent départ, mais nous devons continuer à livrer la marchandise à domicile, a rappelé le défenseur Matt Niskanen. Si le Lightning devait gagner un ou deux matchs ici, il reprendrait rapidement confiance.»

Pour que le Lightning gagne un ou deux matchs, il devra profiter d'une meilleure production de Steven Stamkos, qui a récolté un seul point à forces égales. Le gardien Andrei Vasilevskiy sait aussi qu'il peut mieux jouer.

«Peu importe l'identité du gardien, si vous donnez des chances comme nous l'avons fait, le gardien n'aura pas la tâche facile, a mentionné Cooper. Et croyez-moi, il est le dernier gars vers qui je vais pointer le doigt.»

Si le Lightning n'arrive pas à corriger ses problèmes, la série pourrait être courte. Cooper demeure toutefois assuré de voir sa troupe renverser la vapeur.

«Nous avons un bon groupe de joueurs, a-t-il dit. Ils ont de l'expérience et quand ils ont le dos au mur, ils ont tendance à se lever. Ce ne sera pas facile, mais ce n'est pas encore terminé.»