Le capitaine Blake Wheeler a vu ses coéquipiers des Jets de Winnipeg être confrontés à l'adversité en maintes occasions cette saison. Il ne s'attend à rien de moins lors de ce qui pourrait représenter le plus difficile test de l'équipe cette saison.

Les Jets avaient l'occasion de prendre une sérieuse option sur leur série de deuxième tour face aux Predators de Nashville, jeudi soir. Ils ont cependant subi un revers de 2-1 à domicile et retournent à Nashville avec une impasse de 2-2 dans la série.

Le cinquième rendez-vous aura lieu samedi.

Les Jets avaient inscrit 15 buts pour amorcer la série demi-finale de l'Association ouest - incluant sept lors d'une spectaculaire remontée lors du troisième match. Ils ont cependant vu les Predators leur fermer la porte lors du quatrième match après avoir pris une avance de 2-0 en deuxième période.

«On ne change rien, a déclaré Wheeler dans un vestiaire plutôt silencieux à la suite du revers de jeudi.

«Je crois que notre groupe de joueurs a bien répondu tout au long de la saison, et jamais n'avons-nous pensé que nous aurions la vie facile. Nous nous attendions à une bataille, et à travers tout ça, nous allons apprendre et vivre des hauts et des bas.»

Les Predators et les Jets avaient échangé coup pour coup pendant les trois premières rencontres. Toutefois, devant une foule hostile et une situation où ils ne pouvaient se permettre de subir une autre défaite, les hommes de Peter Laviolette ont choisi de simplifier leur approche.

Ainsi, après avoir pris l'avance, ils se sont contentés de sortir la rondelle de leur territoire et de contrer les ripostes des Jets en bloquant la zone neutre.

«Ils ont pratiqué un jeu défensif simple et efficace, a analysé le centre des Jets Bryan Little.

«Ils ont habilement dégagé leur territoire et chaque fois, par la suite, nous nous butions à un mur. Il nous faut trouver un moyen de venir à bout de ça.»

L'entraîneur-chef Paul Maurice, des Jets, était satisfait du jeu de ses joueurs pendant la première moitié du match. Les Jets ont raté quelques belles occasions de marquer et le gardien Pekka Rinne a réussi quelques arrêts de qualité.

Par contre, il a moins aimé comment sa troupe a réagi à la trappe déployée par les Predators.

«Nous étions un peu lents à déplacer la rondelle en zone neutre, et nous tentions un peu trop de jeux individuels, a noté Maurice. Mais ce n'était pas le cas pendant les 30 premières minutes.»

Les Predators ont disputé un match à l'étranger presque parfait pour égaler la série, et il sera intéressant de voir comment ils se comporteront au Bridgestone Arena lors du match numéro 5.

Les formations ayant compilé les deux meilleurs dossiers dans la LNH en 2017-2018 ont totalisé 41 buts en cinq rencontres du calendrier régulier, et 25 autres pour amorcer les séries éliminatoires avant que Nashville ne referme l'étau jeudi.

«Nous savions qu'ils nous offriraient leur meilleur d'eux, a déclaré Little. Ils forment une bonne équipe, ils ont joué un excellent match en défensive et nous ont causé des ennuis. On repart à zéro à Nashville.»

Les joueurs des Jets retournent au Tennessee en sachant qu'ils peuvent y gagner. Lors du premier duel de la série, ils ont signé une convaincante victoire de 4-1 avant de s'incliner 5-4 en deuxième période de prolongation lors du deuxième match.

«Nous sommes ici pour nous battre, a déclaré le gardien Connor Hellebuyck, des Jets. Nous sommes ici pour lutter. Nous ne donnerons aucun match facile, c'est sûr.»

Mais il en va de même des Predators, qui ont gagné le trophée des Présidents.

«Si vous avez participé à suffisamment de séries... vous savez que rien n'est jamais gagné d'avance, a rappelé l'entraîneur-chef des Predators, Peter Laviolette.

«Une avance de 1-0 ne veut rien dire, une avance de 3-1 ne veut rien dire, une série égale 2-2 ne veut rien dire. Il faut jouer tous les jours, vivre tous les jours et jouer chaque matchs comme s'il pouvait faire tourner le vent.»

Wheeler s'attend à voir les Jets réagir au défi avec aplomb.

«Nous avons répondu incroyablement bien toute l'année. Ça n'a pas été une facile, mais nous avons répondu au son de la cloche à chaque occasion.»