Lorsque la reprise vidéo est exigée pour déterminer s'il y a de l'obstruction sur le gardien, la LNH veut que la décision finale revienne au département des opérations hockey, à Toronto, plutôt qu'aux arbitres sur la patinoire.

La balle est maintenant dans le camp de l'Association des joueurs de la LNH, et si cette mesure est approuvée, elle se retrouvera ensuite dans celui du Bureau des gouverneurs de la ligue.

Colin Campbell, le vice-président exécutif senior aux opérations hockey de la ligue, a dit mardi que les directeurs généraux avaient décidé lors de leur rencontre en Floride que les responsables du département des opérations hockey à Toronto devraient avoir le dernier mot lorsque la reprise vidéo est exigée dans un cas d'obstruction sur le gardien.

«Je crois que ça va mener à plus de constance», a confié le directeur général des Golden Knights de Las Vegas, George McPhee.

«Ça va rester une question de jugement, mais je crois qu'il y a toujours l'envie de voir si on peut améliorer le système», a fait valoir son homologue des Jets de Winnipeg, Kevin Cheveldayoff.

Campbell a mentionné que la ligue attend la réponse de l'Association des joueurs dans ce dossier. Présentement, ce sont les arbitres sur la patinoire qui prennent la décision lorsqu'une reprise vidéo est demandée par un entraîneur dans un cas d'obstruction sur le gardien. Les arbitres discutent en même temps avec les responsables du département des opérations hockey.

Quelques décisions controversées prises récemment impliquant des équipes de tête ainsi que des joueurs étoiles ont cependant contraint la LNH à analyser de nouveau le processus.

Si les joueurs acceptent le changement, celui-ci devra obtenir l'accord unanime des 31 équipes de la ligue.

Une idée lancée au complexe hôtelier Boca Beach Club est d'ajouter un ancien arbitre dans le bureau torontois de révision, mais Campbell avertit que la nature subjective des décisions va toujours faire des mécontents.

Les D.G. ont par ailleurs refusé, par un vote de 21-10, un changement proposé à la règle du hors-jeu. On voulait qu'une lame à la traîne en suspension, sans contact avec la glace, soit considérée en jeu.

George Parros, qui dirige le département de la sécurité des joueurs de la LNH, a quant à lui fait une présentation abordant les tendances dans le hockey.

L'ancien dur à cuire s'est concentré sur les mises en échec qui envoient un rival contre la bande. Elles ont été à l'origine de six suspensions en 2017-18.

«Il y a plus de jeunes joueurs qui tournent le dos au jeu à la dernière seconde, a dit Parros. Dans ces cas-là, c'est dur de déterminer qui est à blâmer. Si un joueur peut s'enlever du chemin juste avant un contact, nous prenons ça en considération.»

Pour ce qui est des coups à la tête, Parros, qui en est à sa première saison en poste, dit qu'il semble que les joueurs se sont adaptés.

«C'était le grand souci quand le département a été créé, a-t-il mentionné. Beaucoup de gars étaient des chasseurs de tête. Maintenant on regarde d'autres aspects du jeu. Les coups à la tête sont à la baisse, ce qui est excellent.»