La réunion des directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey a été accaparée par l'obstruction envers les gardiens de but, lundi.

Les DG des 31 équipes du circuit Bettman ont passé plus de trois heures à réviser la règle qui en a fait rager plus d'un cette saison.

Les entraîneurs ont pu contester les jeux au cours desquels ils jugeaient qu'on avait commis ou non de l'obstruction envers le gardien. Les arbitres révisent alors le jeu sur une tablette, au banc des punitions, tout en étant en communication avec le département des opérations hockey de la ligue.

Certaines des décisions - les officiels sur la glace ont le dernier mot - ont rendu furieux joueurs et entraîneurs.

Le directeur général du Lightning, Steve Yzerman, aimerait voir un processus plus uniforme.

«Vous pouvez clarifier les standards mais chaque arbitre, et vous, et moi, nous avons tous une opinion différente, a dit Yzerman. C'est subjectif, alors dans la grande majorité des cas, il n'y aura jamais vraiment de consensus. Peut-être qu'une solution est qu'un groupe plus restreint ait le dernier mot. Peut-être que ça donnerait plus de constance.»

Colin Campbell, le vice-président senior aux opérations hockey de la LNH, a revu 14 séquences avec les directeurs généraux réunis à Boca Raton. Il leur a demandé de voter sur chacun des jeux, à savoir si selon eux, il s'agissait d'obstruction ou non, afin de leur démontrer à quel point il est difficile d'arriver à un consensus. Les avis ont parfois été très divergents.

L'arbitre Dan O'Halloran a aussi fait une présentation aux DG, qui sont réunis jusqu'à mercredi.

À un peu plus de trois semaines du début des séries, une déclaration semble se pointer à l'horizon.

«Je pense que ça va assurément donner du positif, a confié le directeur général des Maple Leafs, Lou Lamoriello. Nous devons toutefois nous assurer de poser les bons gestes.»

Son homologue chez le Canadien, Marc Bergevin, estime que tout changement devrait être mineur.

«De façon générale, il n'y a rien qui cloche sérieusement dans le système, a t-il dit. Ça fonctionne bien.»

La LNH a montré lundi aux DG des chiffres qui, selon le circuit, montrent que le système est une réussite. En 1114 matchs cette saison, 119 fois sur 170 (70% du temps), une décision sur un jeu contesté a été maintenue.

«Certaines décisions peuvent avoir fait beaucoup de bruit selon le marché et les joueurs impliqués», a mentionné Campbell.

Campbell ajoute que la LNH a récemment commencé à envoyer des vidéos aux 31 clubs expliquant chaque jugement et la raison derrière celui-ci, au plus tard à 17h00 le lendemain d'un match.