Malgré qu'ils se trouvent devant le fait accompli, Tomas Plekanec et Max Pacioretty restent déçus de l'absence de la Ligue nationale de hockey aux Jeux olympiques de Pyeongchang et espèrent que la LNH y effectuera un retour dans quatre ans, à Pékin.

Plekanec en aurait été à une troisième expérience aux Jeux, après avoir porté les couleurs de la République tchèque à Vancouver en 2010 et quatre ans plus tard à Sotchi.

Bien que son pays n'ait pas réussi à monter sur le podium, le vétéran joueur de centre a su tirer son épingle du jeu en amassant sept points en dix matchs olympiques en carrière.

« J'en garde beaucoup de souvenirs et je suis déçu que nous n'y soyons pas cette année. C'est une expérience extraordinaire à vivre et un grand événement. J'espère que la ligue y sera en Chine. Les meilleurs joueurs devraient participer aux Jeux olympiques », a déclaré Plekanec dans le vestiaire du Canadien vendredi.

Pour Plekanec, le charme des Jeux olympiques ne se limite pas aux parties auxquelles il aurait participé.

« Au-delà des matchs, c'est l'atmosphère qui y règne. Le fait de se retrouver dans le village et de rencontrer des athlètes d'autres disciplines et de voir d'autres compétitions. C'est ce qui rend l'expérience encore plus agréable. »

Plekanec aime les Jeux olympiques même s'ils ont eu pour effet de chambouler le calendrier de la LNH. Il y a aussi l'effet du décalage horaire qui peut se faire sentir.

Nullement problématique pour les joueurs de la LNH à Vancouver en 2010, ce phénomène s'est amplifié à Sotchi, où l'écart avec le fuseau de l'est de l'Amérique du Nord est de huit heures. À Pyeongchang, il est encore plus grand, à 14 heures.

« Quand vous êtes plus jeune, c'est plus facile de combattre le décalage horaire, croit Plekanec. Mais lors d'années olympiques, le calendrier de la LNH devient complètement fou. Vous jouez une journée sur deux et c'est comme si vous étiez sur le pilote automatique jusqu'à ce que les choses finissent par se replacer. »

Blessure et mélancolie

Dans le cas de Max Pacioretty, une présence aux Jeux de Pyeongchang lui aurait peut-être permis de faire oublier la déception de Sotchi. Classés parmi les favoris pour une médaille, les États-Unis sont rentrés bredouilles après des revers de 1-0 contre le Canada en demi-finale et de 5-0 face à la Finlande dans le duel pour la médaille de bronze.

« C'est malheureux. Avec le résultat de l'équipe des États-Unis (à Sotchi), ç'aurait été bien de pouvoir envoyer les joueurs de la Ligue nationale. C'est ce que tout le monde voulait, c'est ce que les amateurs espéraient aussi, je crois. Peut-être serons-nous capables de participer aux prochains Jeux. Pour l'instant, c'est décevant, mais je vais encourager mon pays. »

Sur un plan plus individuel, Pacioretty n'a pas joué au meilleur de sa condition en 2014 et il admet avoir ressenti un brin de mélancolie. Par contre, il sait fort bien que représenter son pays demeure un privilège.

« Les Jeux avaient été difficiles pour moi. J'avais subi une luxation d'une épaule lors du premier ou deuxième match, et ça m'a ennuyé pendant tout le tournoi. À cet égard, les Jeux avaient été frustrants et le fait de ne rien gagner a rendu la chose encore plus frustrante. Aussi, nous venions d'avoir un enfant et je m'ennuyais de ma famille. Il reste que c'est toujours un grand honneur de représenter votre pays. »

Les Jeux de Sotchi avaient aussi permis à Claude Julien de vivre une sensation tout aussi enivrante, bien que différente, de celle ressentie trois ans plus tôt en remportant la coupe Stanley.

Questionné à ce sujet vendredi, il a eu de la difficulté à comparer ces deux grands moments de sa carrière.

« Jamais de ma vie je n'aurais pensé, un jour, participer aux Jeux olympiques. Ç'a été de quelque chose de spécial. Quand tu es jeune et que tu joues au hockey dans la rue, tu rêves toujours de gagner une coupe Stanley. Les Jeux olympiques, ce n'est pas quelque chose que j'avais en tête et que je pensais expérimenter un jour. Les deux (événements) sont spéciaux, mais de façon différente. »