Lorsque Marc Bergevin a échangé le défenseur Zach Redmond aux Sabres de Buffalo en retour de Nicolas Deslauriers le 4 octobre, un peu tout le monde était d'avis que le colosse ailier gauche rendrait de fiers services au Rocket de Laval. Pas au Canadien de Montréal.

Exactement deux mois après son rappel, Deslauriers a inscrit son sixième filet de la saison, à son 24e match avec l'équipe, lundi contre les Islanders de New York. Un but qu'il a marqué à l'aide d'une belle réaction de sa part devant le filet de Thomas Greiss.

Pendant un peu plus d'une période de jeu, il a même passé devant Jonathan Drouin chez le Canadien à ce chapitre, jusqu'à ce que Drouin l'imite tard au deuxième vingt.

En 2015-2016, Deslauriers avait également marqué six buts, un sommet personnel en carrière, en 70 matchs.

Dans la défaite crève-coeur de 5-4 du Canadien, Deslauriers est le joueur qui s'est imposé le plus physiquement, avec six mises en échec.

En fait, il a tellement bien joué que Claude Julien l'a sorti du quatrième trio et l'a fait jouer avec Drouin et Alex Galchenyuk.

Après le revers, Deslauriers s'exprimait comme un joueur qui a apprécié l'expérience et qui aimerait la revivre, tout en sachant ce qu'il a à faire, et le rôle qu'il doit jouer.

«Ce sont des changements qui arrivent, et j'essaie de cliquer avec n'importe qui, a déclaré Deslauriers. Il ne faut pas que je change mon style de jeu. Le but, pour moi, est de leur donner un peu plus de place. J'espère encore être là demain et lors du prochain match.

«Avec la maturité que j'ai acquise, avec tous les défis que j'ai dû affronter au cours de ma carrière, je me sens super bien, sur la glace et à l'extérieur aussi. Il faut que je continue. Je suis confiant face à mon jeu.»

Lors de son point de presse après le match, Claude Julien s'est montré élogieux à son endroit.

«Il peut servir d'exemple à d'autres joueurs par sa façon de travailler, son coup de patin. Il provoque des choses. Je l'ai changé de trio pour qu'il génère de l'énergie, et il méritait de s'y retrouver.»

Selon Julien, Deslauriers est devenu un bel atout pour sa formation.

«J'aime son attitude, j'aime ce qu'il apporte, sa façon de travailler, de compétitionner. C'est plaisant de travailler avec des joueurs comme lui.»

Sans le vouloir, Julien venait de décrire les qualités d'un candidat au trophée Jacques-Beauchamp chez le Canadien de Montréal.