Bien des gens estiment que la saison du Canadien est déjà en péril, mais Karl Alzner, lui, ne voit pas du tout les choses de cette façon.

« C'est possible de se remettre d'un mauvais départ, a-t-il expliqué après l'entraînement d'hier à Brossard. À ma première saison à Washington, on ne jouait pas très bien en début de saison. Puis, ça a fini par se replacer. »

Le mauvais départ en question, c'est celui des Capitals de 2008-2009, un club qui avait amorcé les 12 premiers matchs du calendrier avec une fiche de 6-6. Après 20 matchs, les Capitals de cette saison-là avaient obtenu 11 victoires, soit trois de plus que le Canadien d'aujourd'hui, qui accueille ce soir les Maple Leafs de Toronto dans le cadre d'une rencontre qui a déjà des allures de match de grande importance.

Les Capitals de 2008-2009 avaient conclu le calendrier avec une récolte de 108 points. À la fin de décembre, les Capitals avaient connu une série de sept victoires consécutives.

C'est un peu pourquoi Alzner demeure optimiste malgré le faux départ du Canadien.

« Je me souviens que nous avions commencé à jouer beaucoup mieux au retour d'un voyage en Californie, vers la fin du mois de novembre, ajoute le défenseur. Ensuite, nous avions retrouvé notre confiance et nous avions pu nous replacer. C'est un peu ce qui fait défaut ici actuellement, je dirais. C'est avant tout une question de confiance. »

« Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible de se remettre sur la bonne voie. »

- Karl Alzner

« Je pense que cette équipe est capable de remporter cinq matchs de suite, six matchs de suite. Il nous faut simplement retrouver cette confiance et ce brin d'arrogance. Ce n'est pas comme si on jouait si mal. »

Alzner rappelle aussi l'exemple des Blue Jackets de Columbus, qui se sont mis à enfiler les victoires à un rythme fou la saison dernière. À partir de la fin de novembre, les Jackets ont réussi l'exploit de remporter 16 victoires de suite.

C'est peut-être le genre de lancée folle dont le Canadien aura bien besoin sous peu.

« C'est ce qu'il nous faut, enchaîner des victoires, a ajouté Alzner. C'est possible de le faire, comme les Blue Jackets l'ont démontré la saison dernière. »

En attendant, la réalité du Canadien est tout autre.

Il s'agit tout de même d'un club qui n'a pas été capable d'enfiler des victoires depuis le début de la saison. À ce chapitre, la plus longue série de victoires depuis le début du calendrier est de trois.

On devine qu'il en faudra beaucoup plus pour que le Canadien puisse espérer atteindre la barre des 95 points, seuil critique afin d'espérer obtenir une place en séries au mois d'avril.

« Ce n'est pas comme si on jouait si mal en défense, estime le défenseur Jeff Petry. Ce ne sont que de petites erreurs mentales qui nous coulent depuis le début de la saison. J'ai bon espoir que tout cela finira par se replacer. »

photo Nathan Denette, La Presse Canadienne

Nazem Kadri

DESLAURIERS ADMET SON ERREUR

Nicolas Deslauriers l'a reconnu hier : il n'aurait pas dû dire oui à l'invitation de Zac Rinaldo, des Coyotes de l'Arizona, avec une avance de 2-0 lors du match de jeudi soir au Centre Bell. La bagarre en question, pourtant remportée par Deslauriers, a semblé fouetter l'adversaire. « Mes émotions ont pris le dessus, a dit le joueur du CH. Ce n'était pas le meilleur moment pour ça. Il faut que j'apprenne de cette erreur. » Cinglant au terme du match jeudi soir, Claude Julien a paru moins fâché de cette décision hier. « Je ne le blâme pas du tout, a dit le coach du CH hier. Il a gagné sa bagarre, il a fait ce qu'il avait à faire. Ça aurait dû nous donner de l'énergie. Au contraire, on n'a pas bien répondu et c'est là que le match a tourné. »

DES ABSENTS...

Décidément, la grippe est tenace ces jours-ci dans le vestiaire du Canadien. Cette fois, Max Pacioretty, Jonathan Drouin et Jordie Benn ont dû déclarer forfait hier et sauter leur tour lors de l'entraînement. Claude Julien n'a pas été en mesure de dire si les trois hommes pourraient être remis à temps pour affronter les Maple Leafs de Toronto, ce soir au Centre Bell.