Alex Galchenyuk se cherche sur la patinoire depuis le début de la saison, et son but marqué hier l'aidera sans doute à rebâtir sa confiance. Mais voilà que le jeune homme doit composer avec des histoires à l'extérieur de la patinoire.

Cette fois, la controverse est venue de la bouche de Mario Tremblay. L'ancien entraîneur-chef du Canadien a déclaré, au micro du 98,5 FM, que Galchenyuk avait été «dans deux cures de la LNH».

«Je n'écoute pas la radio, j'ai Spotify. Je ne sais pas de quoi vous parlez», a d'abord répondu Galchenyuk, rencontré après la victoire de 5-1 du Canadien sur les Panthers de la Floride, hier.

Relancé sur les propos de Tremblay, il est resté évasif. «Je ne sais pas de quoi vous parlez. Prochaine question.»

L'extrait de Tremblay n'est pas sur le site internet de la station, mais le site Danslescoulisses.com en a publié un enregistrement.

«Je ne sais pas quelle mouche a piqué Galchenyuk, mais d'après moi, tout d'abord, on sait qu'il a eu des problèmes hors glace. On peut le mentionner qu'il a été dans deux cures de la LNH. Une ou deux, mais je pense que c'est deux», a indiqué Tremblay.

La Presse a tenté de joindre Mario Tremblay, sans succès. Il serait à l'extérieur du pays. Impossible, donc, de savoir à quel type de cure il faisait allusion ni d'où proviennent ses informations.

Du côté du Canadien, on a reconnu être au courant des propos de Mario Tremblay depuis hier matin, mais l'équipe refuse de confirmer ou d'infirmer les affirmations du «Bleuet», rappelant que le programme d'aide de la LNH est confidentiel.

L'agent de Galchenyuk, Pat Brisson, n'avait quant à lui pas répondu à un courriel de La Presse au moment de publier.

Des questions

Cure ou pas, ce n'est pas la première fois que la vie de Galchenyuk à l'extérieur de la patinoire fait jaser. En janvier 2016, le numéro 27 s'était retrouvé dans l'embarras après que sa copine de l'époque eut été arrêtée au domicile du joueur tôt un dimanche matin.

Puis, le printemps dernier, lors du bilan de fin de saison de l'équipe, deux des piliers de l'équipe que sont Carey Price et Shea Weber avaient fait des allusions à la vie de leur coéquipier à l'extérieur de la patinoire. Le premier avait évoqué «les bons choix» que Galchenyuk devrait faire, tandis que le second avait rappelé que les vétérans tentaient de lui inculquer «les bonnes habitudes» pour l'aider à devenir «un bon professionnel».

Avant le duel contre les Panthers, Galchenyuk connaissait un lent départ, avec un seul but en huit rencontres, performances qui lui ont valu d'être rétrogradé au sein du quatrième trio. Hier, il a inscrit son deuxième but de la saison et a probablement connu sa sortie la plus convaincante depuis le début du calendrier.

Dans l'anonymat



Le programme d'aide de la LNH se veut confidentiel, du moins dans la première des quatre étapes qui y sont prévues. «L'anonymat est un des piliers du programme, car c'est ce qui incite le joueur à demander de l'aide», rappelle un intervenant du milieu.

Pour cette première étape, le joueur demande de l'aide sur une base volontaire et a donc droit de conserver l'anonymat. Il n'est pas suspendu et a droit à son plein salaire. Plusieurs sources nous ont assuré que l'équipe du joueur n'a pas à être informée de cette étape et n'a techniquement pas le droit de poser de questions.

Selon un agent de joueurs interrogé par La Presse, les hockeyeurs - du moins, pour les cas moins graves - ont généralement recours à cette étape une fois la saison terminée, ce qui favorise leur anonymat. En pleine saison, il devient plus difficile de maintenir la confidentialité, puisque l'absence doit être justifiée.

Les étapes 2, 3 et 4 entraînent toutefois des sanctions, la suspension pouvant aller jusqu'à un an dans la phase 4.