Le Canadien amorce sa saison ce soir. Victor Mete, lui, amorce aussi sa carrière dans la LNH.

Après avoir causé la surprise au camp d'entraînement, le défenseur de 19 ans fera partie de la formation du Canadien ce soir contre les Sabres, et ce, même s'il a encore l'âge pour évoluer dans la Ligue junior de l'Ontario. Encore ce matin, il formait un duo avec Shea Weber.

Pour son baptême dans la LNH, Mete a eu droit au traitement qui attend toutes les recrues, à l'entraînement ce matin. Pendant que ses 23 coéquipiers avaient le luxe de s'asseoir dans un casier pour se changer, Mete avait plutôt droit à deux chaises placées le long du mur, sous le téléviseur mis à la disposition des équipes en visite au KeyBank Center.

«Je n'y changerais rien du tout», a lancé Mete, rencontré dans le vestiaire. Le jeune homme a précisé qu'une quarantaine de ses proches assisteraient au match. Mete vient de Woodbridge, une banlieue au nord-ouest de Toronto, à un peu moins de deux heures de voiture de Buffalo.

Sur la patinoire, c'est un défi de taille qui attend Mete. Les trois premiers trios ont en commun d'être pilotés par d'excellents centres: Jack Eichel, Ryan O'Reilly et le jeune Sam Reinhart. Eichel fait carrément partie de l'élite de la LNH, et Claude Julien tentera tant bien que mal d'éviter cette confrontation à son défenseur recrue.

«Si on n'a pas confiance en un jeune et qu'on panique quand ces situations-là arrivent, il ne devrait pas être ici, a rappelé l'entraîneur-chef. Il a joué contre de gros joueurs dans les matchs préparatoires et il peut se débrouiller. Ce n'est pas le match-up qu'on va nécessairement vouloir, mais ça va arriver, surtout sur la route. Tant qu'il se comporte bien et qu'il change quand c'est le temps, ça va bien se dérouler.»

Schlemko progresse

Toujours chez le Canadien, David Schlemko a fait un pas de plus vers un retour au jeu en patinant avec ses coéquipiers ce matin, à l'exercice matinal en vue du duel entre le Tricolore et les Sabres.

Schlemko s'est blessé à une main au début du camp et n'a participé à aucun match préparatoire avec sa nouvelle équipe. La date de son retour au jeu demeure inconnue, mais le Canadien devra alors retrancher un joueur puisque la formation compte actuellement 23 joueurs en santé.

Il n'y avait aucun changement dans les trios ce matin. Tout indique que l'attaquant Torrey Mitchell sera laissé de côté, tout comme les défenseurs Brandon Davidson et Joe Morrow.

Du changement chez les Sabres!

Les Sabres aussi laisseront des vétérans de côté ce soir. L'attaquant Matt Moulson et le défenseur Josh Gorges subiront ce sort.

C'est là une autre preuve que cette équipe a vécu un gros roulement de personnel cet été. Des 20 joueurs attendus en uniforme ce soir, 10 n'étaient pas avec l'équipe l'an dernier. Ces changements se sont surtout opérés dans les rôles de soutien, mais au sein des deux premiers trios, on retrouvera tout de même deux nouveaux visages, soit Jason Pominville et Benoît Pouliot.

Pominville est particulièrement choyé puisqu'il occupera un poste d'ailier au sein du trio d'Eichel.

«C'est bien de se retrouver dans un trio comme ça et d'avoir un rôle offensif, a expliqué Pominville, auteur de 47 points en 78 matchs la saison dernière au Minnesota. Je vais jouer un peu en avantage numérique, ça va aider. Les trios, ça change toujours en cours d'année, mais on va espérer que ça clique.»

Beaulieu défend Galchenuyk

La rencontre marquera également les retrouvailles entre Nathan Beaulieu et ses anciens coéquipiers du Canadien.

Pendant son séjour à Montréal, Beaulieu s'était lié d'amitié avec Alex Galchenyuk, dont l'utilisation a continué à faire jaser au camp. Galchenyuk entamera la saison en tant qu'ailier au sein du trio de Phillip Danault et l'équipe exclut pour le moment de le faire jouer au centre.

«C'est dommage, parce que c'est un si bon joueur, a rappelé Beaulieu. Je ne suis pas un entraîneur, mais j'ai l'impression qu'il doit simplement jouer. À mes yeux, c'est un centre numéro 1 dans la LNH. Il a tellement de vitesse et de talent. Ils essaient peut-être de voir où il cadre le mieux. Je ne sais pas ce qu'ils veulent de lui, mais je ne suis pas entraîneur.»