Le Canadien de Montréal a terminé le calendrier préparatoire sur une note positive en écrasant les Sénateurs d'Ottawa par la marque de 9-2 samedi soir au Centre Bell.

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Exactement une semaine après une performance peu inspirée contre ces mêmes Sénateurs, qui l'avaient emporté 5-1 dans la capitale canadienne, la troupe de Claude Julien a joué de façon à peu près impeccable, après l'encourageante performance de la veille face aux Panthers de la Floride.

Ses seuls moments de défaillance sont venus pendant les 63 premières secondes du match durant lesquelles la formation montréalaise a écopé deux pénalités mineures, entrecoupées du but de Kyle Turris en avantage numérique, à 22 secondes.

Et alors que les hommes de Guy Boucher comptaient déjà cinq tirs au but après 1:53 de jeu - tous en avantage numérique, d'ailleurs -il leur a fallu plus de 33 minutes pour doubler ce total, tellement le Canadien les a dominés. En fait, les Sénateurs ont dû patienter pendant presque 16 minutes avant d'inscrire un premier tir en période médiane.

Par ailleurs, s'il n'y a pas davantage de raisons de se pavaner après une victoire en matchs préparatoires que de paniquer après une défaite avant que ne s'amorce la vraie saison, la direction de l'équipe a vu des choses qui ont de quoi la rassurer à moins d'une semaine du premier match de la saison régulière, jeudi prochain à Buffalo.

Ça commence avec le trio de Max Pacioretty (1-2), Jonathan Drouin (0-3) et Brendan Gallagher (2-1), qui a terminé la soirée avec neuf points.

À cela, s'ajoute le réveil d'Alex Galchenyuk (1-1). Évoluant sur un trio avec Phillip Danault et Andrew Shaw, le talentueux attaquant a contribué aux deux buts les plus importants du match, marqués en l'espace de 26 secondes pendant la dernière minute de jeu du premier vingt, permettant au Canadien de retraiter au vestiaire avec une avance de 3-1.

Shaw a également profité de cette rencontre à sens unique pour inscrire un troisième but en autant de matchs et Jacob De La Rose a peut-être assuré sa place au sein de la formation de 23 joueurs en marquant deux fois contre Mike Condon, qui était venu remplacer le partant Craig Anderson en troisième période.

Aussi, le jeu en avantage numérique, avec Drouin, Pacioretty, Galchenyuk, Ales Hemsky et Shea Weber, a affiché une belle cohésion même s'il n'a produit qu'un seul but, celui de Weber au tout début de la deuxième période.

Par ailleurs, la brigade défensive a donné peu de chances aux Sénateurs de menacer Carey Price, surtout à cinq contre cinq. Et lorsque c'était le cas, le gardien du Canadien a fermé la porte avec brio, comme ont pu le constater Turris en première période, et Mike Hoffman lors d'une échappée en deuxième.

Et pour ajouter la cerise sur le sundae, Victor Mete, la révélation du camp chez le Canadien, a marqué son premier but lors d'un match de la Ligue nationale.

Bref, en l'espace d'une soirée, le Canadien a réussi à faire oublier sa séquence de six défaites et ramener l'allégresse au Centre Bell.

Échos de vestiaire :

Claude Julien, sur la performance d'ensemble de ses joueurs lors des deux derniers matchs:

«Je dirais qu'on a vu ce qu'on espérait voir. Les deux derniers matchs ont été beaucoup mieux, avec un noyau de joueurs réduit par rapport à ce qu'on avait au début de la semaine. On s'approche vraiment de la phase finale. Ce soir, je ne peux pas dire qu'il y a un joueur qui a connu un match difficile. Ils ont tous bien joué et ç'a paru dans le score aussi.»

Max Pacioretty, au sujet de la performance globale du Canadien samedi:

«Au camp d'entraînement, vous tentez d'atteindre votre apogée au bon moment et je pense que c'est ce que nous avons réussi. Nous avons vraiment très bien patiné aujourd'hui, surtout en deuxième période, et c'est la raison pour laquelle c'est devenu un match à sens unique.»

Jonathan Drouin, au sujet des atouts de l'équipe en avantage numérique:

«J'aime notre avantage numérique, j'aime les options qu'on a. Quand tu as Shea Weber qui est dangereux avec son lancer, ça ouvre plein d'options pour Max (Pacioetty) et pour moi. On a beaucoup d'atouts, mais il y a encore un peu de travail à faire.»

Victor Mete, au sujet des deux semaines passées au camp du Canadien:

«J'ai tenté de prendre les choses un jour à la fois. Je ne pensais pas au lendemain avant que la journée ne soit terminée. Je me levais les matins en me disant que je devais tout donner, que je n'avais rien à perdre et faire tout en mon possible pour rester ici parce qu'on aurait dit que des joueurs étaient retranchés tous les jours au cours de la dernière semaine. Je voulais m'entraîner avec vigueur, jouer avec vigueur et accomplir tout ce que je pouvais accomplir.»

Alex Galchenyuk, au sujet des moments difficiles qu'il a connus au camp:

«C'est important d'avoir des oeillères, peu importe si vous allez bien ou si vous connaissez des difficultés. Ce qui importe, c'est de la façon dont on réagit à l'intérieur du vestiaire.»