Est-ce qu'une plus grande proximité entre le club-école et le grand club peut se traduire par un plus grand nombre de victoires ? Larry Carrière pense que oui.

Carrière, directeur général du Rocket de Laval et aussi bras droit de Marc Bergevin au Centre Bell, avait le sourire facile hier à Laval, au moment des visites officielles de la nouvelle Place Bell, qui accueillera sous peu les matchs du Rocket, club-école du Canadien.

Le sourire facile et aussi des tonnes d'enthousiasme.

« C'est véritablement le meilleur aréna de la Ligue américaine de hockey, a-t-il affirmé en regardant les gradins tout neufs. Il y a l'aréna à Hershey aussi qui est superbe, mais ici, c'est vraiment à la fine pointe de la technologie. C'est un endroit fabuleux pour jouer au hockey, et ça va nous permettre d'attirer beaucoup de bons jeunes joueurs. »

Le Rocket n'a pas encore disputé le premier match de sa nouvelle existence - ce match est prévu pour le 6 octobre -, mais déjà, Larry Carrière voit en cette proximité Montréal-Laval (« c'est un trajet de 25 minutes en métro », a-t-il répété) une formule gagnante qui pourrait se traduire par des victoires sur la glace.

« Ça va aider. Tu prends un joueur, tu le fais jouer à 1000 km de Montréal, ça devient compliqué pour toutes sortes de raisons, incluant quand il faut procéder rapidement à des rappels. Je sais que les gars sont des professionnels, mais par exemple, rappeler un joueur de St. John's quand le club joue en Californie, ce n'est pas l'idéal. Ce sera plus pratique aussi pour la direction de l'équipe, pour les dépisteurs. Si on veut voir jouer un jeune, on vient ici, et on peut lui parler directement tout de suite après son match. »

« De jouer ici comme ça, aussi près de Montréal, c'est un gros avantage, et on remarque que c'est aussi une tendance à travers la Ligue nationale ; les équipes veulent se rapprocher du club-école. »

- Larry Carrière, directeur général du Rocket de Laval

Larry Carrière a parlé de la Place Bell comme d'un « petit Centre Bell », et la visite d'hier nous a permis de constater que cela est assez juste. Les corridors menant au vestiaire sont en effet dignes du domicile du CH, et le vestiaire est plus luxueux que certains vestiaires d'équipes de la LNH.

En configuration hockey, la maison du Rocket pourra accueillir quelque 10 000 spectateurs. Deux autres patinoires sont présentes dans le complexe, une patinoire d'entraînement qui servira aussi au hockey mineur et une patinoire de taille olympique qui servira aux athlètes de patinage artistique, de patinage de vitesse aussi.

Mais est-ce que cette nouvelle proximité avec la grande ville n'aura que de bons côtés ? Le poids lourd John Scott, de passage avec le club-école à St. John's à la fin de sa carrière, en 2016, avait bruyamment affirmé que certains membres des défunts IceCaps aimaient bien faire la fête à l'autre bout du pays...

« Les joueurs de cette génération se présentent à l'aréna en très bonne forme, et ils font très attention à eux, a répondu Carrière. C'est aussi pour ça qu'on a des entraîneurs, et des coachs de développement. On craint toujours [ces comportements], mais je pense que les gars ici vont être bien entourés. »

Photo Olivier PontBriand, La Presse

Larry Carrière, directeur général du Rocket de Laval, et Vincent Lucier, président de la nouvelle Place Bell