Alain Vigneault s'est plaint du rendement «moyen» de plusieurs de ses joueurs des Rangers de New York à la suite de leur défaite samedi contre les Sénateurs d'Ottawa.

«Et contre une équipe aussi talentueuse, à ce temps-ci de l'année, tu ne peux offrir une performance moyenne», a expliqué l'entraîneur-chef des Rangers.

Erik Karlsson est carrément dans une classe à part du côté des Sénateurs.

Le rendement exceptionnel du capitaine âgé de 26 ans a permis aux Sénateurs de s'approcher d'une participation à la finale de l'Est pour la première fois en une décennie. Sans Karlsson, qui brille en dépit d'une blessure évidente, des détails anodins ont séparé les deux équipes lors des cinq premiers matchs de la série - les Rangers ont dominé les Sénateurs 18-15 au chapitre des buts marqués.

Le Suédois, qui a été repêché un an après que les Sénateurs eurent participé à la finale de l'Est pour la dernière fois en 2007, a amassé cinq points lors des trois victoires des siens dans cette série. Il a joué un rôle essentiel dans chacune de ces victoires.

«Il effectue des jeux qui font qu'il a toujours une longueur d'avance sur les autres - comme la plupart des joueurs étoiles», a dit l'ailier des Sénateurs Mark Stone.

L'un de ces jeux s'est produit avec moins de cinq minutes à jouer en temps réglementaire pendant le premier match. Son tir d'un angle restreint a battu Henrik Lundqvist et permis aux Sénateurs d'arracher une victoire de 2-1. Karlsson a aussi affiché un sommet de 29 minutes de temps de jeu, bloqué trois tirs et égalé son coéquipier Derick Brassard avec cinq tirs au but.

Jean-Gabriel Pageau fut le héros avec quatre buts dans une victoire de 6-5 en deuxième période de prolongation deux soirs plus tard, mais Karlsson a de nouveau eu son mot à dire. Même s'il a brièvement quitté la rencontre en raison d'une blessure, il a conclu la partie avec un temps de jeu de plus de 37 minutes - surpassant de nouveau tous les joueurs impliqués dans le match.

Mais la meilleure performance de Karlsson en deuxième ronde s'est probablement produite lors du dernier match. En plus d'avoir dominé ses pairs avec plus de 31 minutes de temps de jeu et 12 tirs tentés dans la victoire de 5-4 dans le cinquième match, il a amassé trois mentions d'aide cruciales.

«Quand il est sur la patinoire, tu sais qu'il va te repérer si tu es démarqué», a évoqué Stone.

Il semble évident que Karlsson, qui a récolté six passes au premier tour en dépit du fait qu'il jouait avec deux fêlures dans un pied, n'est toujours pas en santé. Il est néanmoins le défenseur le plus prolifique en attaque dans ces séries éliminatoires, avec 11 points en 11 matchs.

Karlsson a aussi joué un rôle clé afin de neutraliser les joueurs offensifs des Rangers - ceux auxquels Vigneault faisait référence lorsqu'il a dit que plusieurs d'entre eux avaient offert un rendement «moyen» dans le cinquième match.

De son côté, l'entraîneur-chef des Sénateurs, Guy Boucher, a indiqué que les qualités offensives de Karlsson sont attribuables à sa vitesse.

«Si vous analysez son travail cette année, vous réalisez qu'il est l'un des meilleurs en repli défensif, a dit Boucher. Tout le monde parle de son talent, mais lorsqu'il se porte à l'attaque... il est conscient qu'il doit se replier vers notre filet si le jeu avorte, puis il reprend la possession de la rondelle et la transporte (encore) jusqu'à l'autre bout.

«Peu de joueurs peuvent faire ça.»