Voilà maintenant deux saisons de suite que Rick Nash est incapable d'atteindre la marque des 30 buts. Les blessures lui ont fait rater 37 matchs au cours des deux dernières saisons.

Quand on pense aux attaquants d'élite des Rangers, les noms de Derek Stepan et Chris Kreider sont les premiers viennent en tête. Mais hier, après qu'Alain Vigneault eut souligné les difficultés de ses neuf premiers attaquants, c'est Rick Nash qui s'est levé et qui a transporté l'équipe sur ses épaules. Une belle façon de rappeler qu'il ne faut pas l'oublier.

C'est d'ailleurs à Nash qu'appartient le but gagnant dans cette victoire de 2-1 sur le Canadien, qui permet d'égaler la série 2-2. Et il n'a pas volé cette distinction.

Qui était présent dans le haut de l'enclave quand Carey Price a commis un revirement en tentant une passe un peu molle le long de la rampe? Qui est entré en collision avec Price en coupant vers le devant du filet, permettant aux Rangers de marquer un but qui a toutefois été aussitôt refusé?

Qui était dans le demi-cercle de Henrik Lundqvist pour faire la prise du marteau-pilon à un Brendan Gallagher un peu trop près du gardien? Et qui a bien failli profiter d'une gaffe de Nathan Beaulieu pour marquer le but d'assurance en troisième période?

La réponse à toutes ces questions : Rick Nash.

« Le troisième match n'était pas notre meilleur au niveau collectif. En séries, tes meilleurs joueurs doivent être tes meilleurs joueurs et ce n'était pas le cas. Ce soir, tout le monde a été bon, que ce soit Hank [Lundqvist] ou tout autre joueur », a humblement répondu le numéro 61 des Rangers.

« C'est un joueur d'impact, un joueur d'élite et c'est plaisant de le voir jouer de cette façon. Il s'est levé, et le reste de l'équipe aussi », a ajouté son coéquipier Mika Zibanejad.

Alain Vigneault, lui, a certainement aimé le travail de Nash, mais il insistait surtout pour souligner l'apport de son capitaine, Ryan McDonagh, qui a livré une performance digne de son titre. Ses statistiques parlent d'elles-mêmes : une passe sur le but gagnant, quatre mises en échec, deux tirs bloqués, deux revirements provoqués et aucun revirement commis.

« Sans aucun doute, il a été un de nos joueurs les plus efficaces. Il devait jouer de cette façon », a expliqué Vigneault.

Un 2 de 3

Les joueurs ont beau dire qu'ils n'y portaient pas attention, ils ne seront sans doute pas fâchés de ne plus se faire casser les oreilles avec leur séquence de défaites - elle s'est arrêtée à six - au Madison Square Garden en séries. Hier, l'édifice au plafond mythique est redevenu l'amphithéâtre intimidant pour les adversaires.

« Je suis arrivé à l'aréna ce matin... honnêtement, on ne pouvait pas jouer un pire match que celui de dimanche!, a ironisé le défenseur Marc Staal. Avec la séquence de défaites qui faisait jaser, on devait trouver une façon de gagner. Il fallait simplement jouer comme on en est capables. »

« On est revenus dans la série. On n'a pas parlé de ça. On se concentrait à jouer un bon match et battre notre adversaire », a répondu un McDonagh qui, lui, n'était pas en mode confession.

Vigneault n'avait quant à lui que du positif à retenir de cette performance.

« On savait que l'on devait rebondir et on l'a fait. On voulait mieux gérer la rondelle et on l'a fait. On a joué un meilleur match. Cette série est maintenant un 2 de 3 et c'est ce qu'on voulait. »