Le Tricolore a pris les devants 2-1 dans la série et voilà les Rangers de New York tourmentés par le doute et la frustration, eux dont le rendement décline à mesure que la série avance.

«En ce moment, notre quatrième trio est notre meilleur trio, a résumé l'entraîneur-chef Alain Vigneault. Nos meilleurs joueurs ont besoin de trouver leur match parce qu'ils ne l'ont clairement pas en ce moment.»

Les Stepan, Kreider, Zuccarello et autres se sont faits discrets dans ce troisième affrontement. Les Rangers sont censés avoir l'ascendant sur le Tricolore en matière d'offensive, mais la bouche de leurs canons est cousue pour l'instant.

«Leurs meilleurs joueurs ont été meilleurs que les nôtres. Leurs joueurs de soutien ont été meilleurs que les nôtres. Ils ont été meilleurs sur les unités spéciales. Vous additionnez tout cela et vous allez perdre 99% du temps», a martelé le capitaine des Rangers, Ryan McDonagh.

S'ils concédaient que le Tricolore venait de jouer un solide match défensif, les Blue Shirts reconnaissaient aussi qu'il leur revient à eux de produire davantage.

«Nous n'avons pas créé beaucoup d'occasions, a relevé le défenseur Marc Staal. Nous n'arrivions pas à pénétrer à l'intérieur de l'enclave et à jouer dans le centre de la patinoire autant qu'il l'aurait fallu. Il nous fallait créer de la circulation devant le filet et rendre la vie dure à [Carey] Price.»

«Notre exécution en possession de la rondelle doit être meilleure. Les gars qui sont censés faire des jeux doivent les faire.»

Les Rangers ont enregistré six tirs au but dans les quatre dernières minutes de la rencontre, alors que le gardien Henrik Lundqvist avait retraité au banc. L'arrière Brady Skjei a marqué sur l'un d'entre eux, mais il a fallu cette poussée tardive pour que les Rangers atteignent de peine et de misère le plateau des 20 tirs.

Ils n'en avaient cadré que 15 jusque-là.

«Il y a beaucoup de tirs isolés qui ne génèrent pas de deuxièmes chances, a déploré McDonagh. On ne fait pas de passes en zone offensive, on fait des jeux en se croisant les doigts... On ne peut pas faire ça à ce temps-ci de l'année, ça ne fonctionnera pas. Les équipes jouent trop serré défensivement.»

À 200 pieds de son but...

Les unités spéciales ont contribué à la perte des Rangers. Le Canadien a marqué deux fois avec l'avantage d'un homme, alors qu'eux ont été blanchis en trois supériorités. Mais les choses auraient pu se passer autrement, surtout si les locaux avaient trouvé le moyen de convertir leurs occasions de marquer en première période.

«On a eu de très bonnes opportunités tôt dans le match, a regretté Vigneault. Oscar [Lindberg] a atteint le poteau, Kreider avait un filet ouvert... On n'a pas marqué, mais notre gardien nous donnait une chance de gagner. Puis on a écopé de deux punitions en zone offensive à 200 pieds de notre but. Ce n'est pas ce qui est recommandé et le Canadien nous a fait payer.»

Les Rangers doivent vite retrouver leurs repères, car la série se poursuit demain soir au Madison Square Garden, là où Price s'est offert hier un sixième gain consécutif et où les Rangers continuent d'éprouver toutes sortes d'ennuis.

«Je n'ai pas besoin de lancer de défi à aucun de mes joueurs, ils sont très conscients de leurs performances, a indiqué Alain Vigneault. Chaque joueur connaît ses responsabilités au sein de notre formation. C'est évident pour tout le monde dans le vestiaire présentement que les joueurs du Canadien performent mieux que les miens.»

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