Ce n'était sans doute pas ce que le Canadien avait en tête au moment de choisir Alex Galchenyuk avec son premier choix au repêchage de 2012. Mais voici l'étonnante réalité, cinq ans plus tard: Galchenyuk est aujourd'hui un joueur de quatrième trio.

Ce scénario, qui aurait paru impensable en début de saison, est pourtant bel et bien vrai. En tout cas, s'il faut se fier à l'entraînement d'hier.

Ainsi donc, le jeune attaquant au maillot 27 a patiné en compagnie de Steve Ott et d'Andreas Martinsen, hier matin à Brossard, et c'est aussi le rôle qui l'attend en vue du premier match de la série contre les Rangers de New York, qui va s'ouvrir demain soir au Centre Bell.

À n'en point douter, il s'agit d'une surprise de taille, voire d'une rétrogradation, pour le troisième joueur à avoir été sélectionné lors du repêchage de 2012.

Mais ce joueur tente de garder le moral malgré tout.

«Tout le monde doit contribuer, a-t-il commencé par répondre, hier à Brossard. C'est le premier match de la série, et je dois trouver une façon de me mettre en marche. Nous n'avons pas été des séries l'an passé, et l'attente a été longue.»

Quand on a cherché à savoir si cette décision de l'entraîneur-chef n'allait pas le fouetter, le motiver à en faire plus, Galchenyuk a répondu en une seule phrase. «Ce sont les séries de la Coupe Stanley qui me motivent», a-t-il offert.

Saison en dents de scie

Non, l'attaquant de 23 ans ne vient certes pas de connaître la saison espérée, lui qui a conclu 2016-2017 avec seulement 17 buts (il a toutefois raté 21 matchs en raison d'une blessure au genou droit). Il a bien fini sa saison avec un but en prolongation lors du dernier match à Detroit, mais il l'a aussi terminée sur une mauvaise séquence de seulement 2 buts en 18 matchs, ce qui explique fort probablement sa présence au sein du quatrième trio en séries, bien que Claude Julien ne voie pas les choses de cette façon.

«À mes yeux, ce n'est pas de savoir avec qui tu joues, mais bien de savoir comment tu joues. En le plaçant dans une telle position, ça nous permet d'avoir des joueurs à caractère offensif sur chacun de nos quatre trios. On se retrouve avec un meilleur équilibre comme ça.»

Cet équilibre fait en sorte que Dwight King est maintenant un joueur de troisième trio, lui qui a patiné hier avec Andrew Shaw et Artturi Lehkonen.

«Ça ne change pas grand-chose, a répondu King au sujet de cette promotion. C'est bien d'avoir de nouveaux partenaires de trio, mais au bout du compte, nous sommes tous avec la même équipe. Ce n'est pas un nouveau rôle, je vais continuer à jouer à ma manière. J'imagine que je vais avoir un peu plus de temps de jeu, mais rien d'autre ne va changer, je crois.»

Galchenyuk, lui, aura donc connu une saison pleine de hauts et de bas, pleine de nouveaux compagnons de trio aussi, et au moment où s'amorce le bout le plus important, il se retrouve une fois de plus dans un nouveau rôle, confronté à de nouveaux défis.

Comme si le Canadien, cinq ans après l'avoir repêché, ne savait toujours pas ce qu'il a sous la main avec lui.

«Je n'ai parlé à personne parmi les entraîneurs, a-t-il ajouté. Mais je sais ce que j'ai à faire. Ce n'est pas un secret, il faut que tout le monde contribue. Je ne pense pas vraiment à savoir avec qui je joue ou rien comme ça. Je dois seulement tout donner et aider l'équipe à gagner.»

> Testez vos connaissances avec notre quiz des séries