Peut-être aurions-nous dû voir venir l'éclosion de Brad Marchand.

L'attaquant de 28 ans a été l'une des grandes vedettes de la Coupe du monde de hockey l'automne dernier, récoltant cinq buts en six matchs, dont le filet victorieux pour Équipe Canada lors de la grande finale contre Équipe Europe.

Seul Sidney Crosby a amassé plus de points.

Par la suite, l'entraîneur-chef Mike Babcock avait noté que Marchand demeurait «une véritable peste». Babcock avait ajouté que si Marchand maintenait un bon niveau de jeu, et que le la Ligue nationale de hockey participe aux Jeux olympiques de 2018, il aura une chance de se tailler une place avec Équipe Canada.

Le porte-couleurs des Bruins de Boston n'a pas fait que maintenir un bon niveau de jeu, il l'a relevé à un tel point qu'il est devenu l'une des grandes vedettes dans la LNH. En fait, si la LNH participe aux Jeux, il sera difficile de ne pas lui faire une place.

Avant les rencontres de lundi, Marchand partage le quatrième rang dans la course au trophée Art-Ross avec Evgeni Malkin, des Penguins de Pittsburgh, et le défenseur Brent Burns, des Sharks de Jose.

Il a déjà surpassé ses marques personnelles aux chapitres des mentions d'aide et des points et pourrait effacer son record de 37 buts, établi la saison dernière.

L'ailier gauche originaire de Halifax, qui a marqué dans quatre matchs d'affilée la semaine dernière, pourrait terminer la saison avec 85 points, soit 24 de plus que l'an dernier.

Utilisé de plus en plus souvent sur la première vague des supériorités numériques, Marchand a déjà doublé son ancienne marque personnelle pour le nombre de points en avantage numérique et il demeure l'un des meilleurs joueurs dans la LNH pour écouler des punitions.

Bien que ses chances de gagner sont à toutes fins pratiques inexistantes, Marchand pourrait bien recevoir quelques votes dans la course au trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe. Voilà un scénario qui était peu probable pour un joueur sélectionné au 71e rang en 2006.