Le retour de Shea Weber à Nashville n'aurait pu mieux se dérouler : un superbe hommage rendu par les Predators et leurs partisans, une performance dominante défensivement, un but égalisateur en 3e période... et une victoire du Canadien 2-1 en prolongation.

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C'est Max Pacioretty qui a assuré la victoire du Tricolore sur le 44e lancer de l'équipe, bien alimenté par un Alexander Radulov qui semblait survolté par les nombreuses huées qu'il a essuyé tout au long de la soirée. C'est de cette façon que le Tricolore a pu remporter un match qui lui revenait entièrement. Car n'eut été de la mitaine agile de Pekka Rinne et de plusieurs occasions où le CH a fait une passe de trop plutôt que de profiter de ses chances dans l'enclave, le pointage lui aurait été encore plus favorable.

Tôt dans la rencontre, la foule a offert une bruyante ovation à Weber lorsqu'un vidéo commémoratif marquant ses années à Nashville a été diffusé à la première pause commerciale. Ça s'est poursuivi avec des « thank you Shea » scandés à l'unisson.

Ça n'a pas été tout à fait aussi cordial à l'endroit d'Alexander Radulov qui a été hué chaque fois qu'il touchait à la rondelle. Le Russe avait dit en matinée qu'il s'attendait à ce genre d'accueil compte tenu de la façon dont s'est terminé sa relation avec les Predators en 2012. 

Or, Weber et Radulov ont rabattu ensemble le caquet de leur ancienne formation en inscrivant le Tricolore au pointage en début de 3e période. Weber a marqué son 10e but de la saison - et probablement son plus émotif de la saison - lorsqu'il a profité d'une belle passe de l'ailier russe.

Après 40 minutes, Weber n'avait été sur la glace que pour une seule tentative de lancer des Predators à égalité numérique. Le Tricolore, lui, en avait tenté 19 pendant que le grand numéro 6 était d'office. On en arrive donc à un mirobolant Corsi de 95% pour l'ancien capitaine des Predators qui a offert une performance tout à fait dominante défensivement.

Radulov, lui, avait été l'un des plus dangereux des siens en première période alors qu'il a multiplié les présences menaçantes en zone adverse en plus de distribuer quelques bons coups d'épaule.

Sa passe sur le but gagnant de Pacioretty a mis le point final à une soirée impeccable.

Beau duel de gardiens

Le Tricolore a été l'équipe la plus rapide et de façon générale la plus menaçante offensivement. Mais même s'il a eu le dessus au chapitre des lancers tout au long de la soirée, en de nombreuses occasions il effectuait une passe de trop au lieu de profiter de la chance qu'il venait de se fabriquer.

Nathan Beaulieu, qui a connu une soirée difficile à la ligne bleue, a été coupable de ce genre de générosité abusive. Il s'est également fait prendre à contrepied en zone des Predators en deuxième période, ce qui a mené à une échappée du rapide Viktor Arvidsson. Heureusement que Carey Price s'est imposé.

Et à sa présence suivante, Beaulieu a involontairement fait dévier un revers anodin de Kevin Fiala, ce qui a mené au seul but des Predators.

Pour le reste, Price a connu un match sans bavure. Le gardien vedette cherchait à éviter une séquence personnelle de quatre matchs sans victoire, ce qu'il n'a pas vécu depuis janvier 2014. S'il n'a pas été mis à l'épreuve très souvent si l'on s'en tient seulement au volume de tirs, plusieurs de ceux qui se sont rendus jusqu'à lui étaient dangereux.

Price a surtout dû s'illustrer en deuxième période, d'abord lors d'une infériorité numérique, puis lorsque Mike Ribeiro a forcé un revirement en zone du Canadien. Plus tard en période, Price a fait preuve d'une excellente anticipation pour frustrer Colin Wilson qui voulait convertir une passe latérale en zone du CH sur un tir sur réception.

À l'autre bout de la patinoire, Rinne a été tout aussi fumant.

Le CH s'envolait pour Dallas après le match pour y affronter les Stars mercredi soir. Ces derniers seront privés de Jamie Benn.