P.K. Subban a beau se retrouver sur la liste des blessés pour la première fois de sa carrière, ça ne l'empêche pas de garder le sourire.

« C'est difficile de rater le match de ce soir mais en même temps optimiste car je me considère chanceux d'avoir pu jouer presque tous les matchs depuis le début de ma carrière », a indiqué Subban qui, selon divers médias, souffrirait d'une blessure au dos. L'équipe, elle, s'est contentée de dire qu'il s'agissait d'une blessure au haut du corps.

L'ancien du Canadien a expliqué qu'il s'était mis à ressentir de l'inconfort pendant les cinq matchs qui ont précédé son retrait de la formation à la mi-décembre.

« Je ne suis pas différent des 700 autres joueurs : se retirer de l'alignement est la dernière option, a-t-il dit. Mais on en est venu à la conclusion que c'était la conclusion la plus sage. »

Subban avait organisé le voyage de quelques enfants malades originaires de Montréal par le truchement de sa Fondation. Même s'ils ne pourront pas voir leur idole sur la patinoire, le numéro 76 est confiant qu'ils passeront un beau moment.

En fait, un peu tout le monde vit un peu de la même façon ce rendez-vous manqué entre Subban et le Tricolore. Plusieurs parents et amis avaient fait des plans pour venir à Nashville en vue du match de ce soir et Subban s'est réjoui que des amis soient venus quand même s'il ne sera pas en uniforme.

« Je pourrai continuer de les considérer comme des amis », a-t-il blagué.

Subban semble en paix avec l'idée qu'il n'affrontera pas son ancienne équipe ce soir. De toute façon, il accordait probablement plus d'importance à son retour au Centre Bell le 2 mars prochain.

« C'est spécial de jouer au Centre Bell. J'y ai joué toute ma carrière. L'une des raisons pour lesquelles je me réveille tous les matins en étant motivé de jouer, c'est que je carbure aux cris des amateurs passionnés qui veulent nous voir bien faire. C'est pas mal cool d'avoir redécouvert cette sensation dans une nouvelle ville. Il y a des soirs où on a l'impression que nos fans crient sans arrêt pendant dix minutes !

« Ça ne fait aucun doute que j'aurais aimé être dans la formation ce soir. Je suis sûr que Shea (Weber) dira lui aussi qu'il n'y a rien de plus important que d'aller chercher les deux points, surtout face à son ancienne équipe. Mais je vais devoir me fier à mes coéquipiers ce soir pour que ça se passe.

« J'espère maintenant jouer à Montréal. Ça ne fait aucun doute que je vais y être. »

Un ajustement au style de jeu

Subban a trouvé à Nashville un véritable marché de hockey peuplés d'amateurs passionnés.

« La grosse différence par rapport à Montréal, c'est que c'est une ville d'entertainers. Les gens sont habitués de voir des célébrités. C'est peut-être la raison pour laquelle ils ne sont peut-être pas aussi prompts à venir nous parler qu'ils ne le sont à Montréal. »

Aux dires de Subban, ce n'est pas tant l'ajustement au marché qui a été difficile que l'ajustement au style de jeu pratiqué par les Predators. Étonnant quand on pense que le jeu davantage axé sur l'attaque lui siérait mieux.

L'entraîneur-chef Pete Laviolette a dit ne pas voir de difficulté particulière dans l'intégration de Subban dans son système de jeu, mais le principal intéressé parle bel et bien d'un ajustement.

« Parfois je me sens encore pris dans le vieux système dans lequel j'étais habitué de jouer, a confié Subban. Je me fie sur mes coéquipiers qui sont là pour me sortir du pétrin quand je fais des erreurs. Celui sur qui je me fie le plus est Pekka Rinne qui joue de façon extraordinaire cette année. Je suis chanceux, j'ai toujours eu de bons gardiens derrière moi : d'abord Price, et maintenant Pekka... »