Daniel Alfredsson a connu plusieurs grandes soirées au Centre Canadian Tire, mais peut-être aucune n'avait été aussi touchante que celle de jeudi.

L'ancien capitaine des Sénateurs d'Ottawa est devenu le premier joueur de l'histoire moderne de l'équipe à voir son chandail être retiré, alors que le no 11 a été installé pour toujours dans les hauteurs de l'aréna de l'équipe.

«Bien honnêtement, je ne savais pas à quoi m'attendre, a raconté Alfredsson après la cérémonie. Je savais que ce serait une belle soirée, mais je ne savais pas à quoi m'attendre. J'ai trouvé la cérémonie parfaite. Ce fut une expérience inoubliable pour ma famille et moi.»

La foule a scandé «Alfie, Alfie» pendant de longs moments pendant qu'Alfredsson se rendait au centre de la patinoire pour rejoindre son épouse Bibbi, leurs quatre enfants, Hugo, Loui, Fenix et William, ainsi que ses parents, Hase et Margareta, son frère, Henric, et sa soeur, Cecilia.

Son père a visiblement été touché par le témoignage d'amour de la foule, alors qu'il a essuyé quelques larmes.

«Il est très émotif. Ma mère aussi. Et je pense qu'il était aussi très fier de voir Henric parler publiquement comme ça. Il en a vu beaucoup au cours des années. De voir Wade (Redden) aussi, connaissant ses parents, et Philly (Chris Phillips)... Chris Neil. Ça lui rappelle aussi beaucoup de souvenirs.»

Son frère cadet Henric, qui habite aussi à Ottawa, a parlé au nom de la famille avant que les Sénateurs affrontent les Red Wings de Detroit.

Henric a parlé de la volonté de Daniel de gagner dans tout ce qu'il fait et il a mentionné que cette volonté expliquait peut-être les succès de son frère dans la LNH.

Wade Redden, un ancien coéquipier et un ami proche, a aussi parlé au nom de tous ceux qui ont eu la chance de jouer avec Alfredsson.

Quand Alfredsson a finalement pris la parole, il a remercié ses parents d'avoir rendu sa carrière possible. Alfredsson a été en mesure de contrôler ses émotions, mais il a admis avoir été nerveux.

«Si vous m'aviez croisé il y a quelques heures, vous auriez pu voir à quel point j'étais mal à l'aise. J'ai eu beaucoup d'aide aujourd'hui pour être à l'aise avec mon discours, pour éviter que je tombe en mode panique.

«Après avoir écouté Henric et Wade, j'ai retrouvé un peu de mon calme. Ils ont très bien parlé. J'ai pris de grandes respirations et j'ai pris mon temps.»

Alfredsson a remercié de nombreux membres de la direction et du personnel d'entraîneurs qui l'ont aidé au cours des années, incluant des mentions spéciales à Jacques Martin, Perry Pearn et Bryan Murray.

Il a aussi remercié certains de ses anciens coéquipiers, dont les vétérans Randy Cunneyworth et Steve Duchesne, qui lui ont pavé la voie.

«On m'a appris à jouer de la bonne manière, la manière des Sénateurs. Et j'espère qu'au cours des années, d'autres jeunes joueurs ont appris de moi et vont continuer de faire la même chose en jouant avec passion et un désir de vaincre qui peut électrifier cette ville.»

Un de ces joueurs est le capitaine actuel des Sénateurs Erik Karlsson, qui a été accueilli à bras ouverts par Alfredsson et sa famille dès son arrivée à Ottawa. Ils sont toujours de très bons amis.

«Erik, je suis très fier que tu sois le capitaine de cette équipe et je sais que tu vas poursuivre la tradition des Sénateurs en offrant ton meilleur à chaque présence sur la glace.»

Alfredsson a conclu son discours en disant: «C'est le plus bel honneur de toute ma vie et je suis très fier que mon numéro soit retiré ici, à Ottawa. Je serai toujours un Sénateur.»