Si le Canadien a livré une solide prestation samedi soir face aux Capitals de Washington, c'est peut-être un peu grâce à l'effort fourni la veille, lors du troisième vingt.

Après une première période à oublier contre les Sharks de San Jose, qui a permis aux visiteurs de marquer trois buts sans riposte - et d'en ajouter un quatrième tôt en deuxième - les hommes de Michel Therrien ont retrouvé des ailes au point de dominer la formation californienne 24-8 au chapitre des tirs aux buts lors des 40 dernières minutes de jeu.

Or, Michel Therrien, Max Pacioretty et Jeff Petry ont tous reconnu que ce réveil en deuxième moitié de match, vendredi, avait sans doute aidé.

Le Canadien a marqué deux buts en seconde moitié de troisième période, ceux de Brian Flynn et de Petry, mais la formation montréalaise a manqué de temps.

«En effet, nous avons joué une excellente troisième période vendredi, et c'est la raison pour laquelle il est important de ne jamais rendre les armes dans un match comme celui-là, a souligné le capitaine du Canadien.

«Il faut s'assurer de créer des chances de marquer afin de se sentir un peu plus en confiance en vue de la rencontre suivante, et nous y sommes parvenus, a ajouté Pacioretty. C'est possiblement ce qui explique pourquoi nous avions une certaine énergie à Washington et que nous nous sentions un peu plus confiants que si nous avions été victimes d'un jeu blanc.»

Selon Petry, il était important que le Canadien sorte avec force et énergie en troisième période du duel contre les Sharks. Ce fut d'ailleurs le mot d'ordre dans le vestiaire, à l'entracte.

«On ne pouvait pas simplement abandonner car on ne sait jamais ce qui peut se produire. De bonnes choses peuvent arriver quand vous dirigez des rondelles vers le filet adverse. Il fallait accentuer la pression et avec un match le lendemain, nous savions qu'il y aurait des répercussions. La troisième période a aidé.»

De son côté, Therrien est brièvement revenu sur la victoire de samedi et parlé d'une belle démonstration de force de caractère et de discipline de la part de ses joueurs.

«Je pense qu'on a bâti sur la deuxième moitié de la rencontre de vendredi, a opiné Therrien. Il fallait connaître un bon début de match et on savait que nous affrontions une puissance offensive. Si on se mettait à jouer un match ouvert, je ne suis pas sûr qu'on aurait eu le dessus. Il fallait jouer de façon très serrée et profiter de nos chances de marquer, et les gars ont fait un travail exemplaire.»

Selon Pacioretty, le Canadien a livré le parfait exemple d'un match à l'étranger contre la bande à Alexander Ovechkin.

«Quand vous jouez sur la route, vous ne voulez pas permettre aux partisans de s'impliquer dans le match. On a qu'à penser au Centre Bell. Nous accusions un retard de 4-0, nous marquons un but et soudainement, on sent de l'électricité dans l'édifice. Nous avons pu en marquer un deuxième et vers la fin du match, nous étions constamment dans la zone adverse. Mais le déficit était trop grand à combler. Ça vous donne quand même une idée de ce que peut apporter un building adverse, et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas redonner une nouvelle vie à l'équipe rivale.»