Même s'il n'a disputé que 18 matchs dans le maillot du Canadien, Alexander Radulov songe déjà à la possibilité de poursuivre sa carrière à Montréal.

C'est du moins ce que son agent, Maxim Moliver, a laissé entendre à La Presse, hier, lors d'une entrevue téléphonique.

«Il est encore trop tôt pour parler d'un prochain contrat, et Alexander se concentre sur son jeu, il veut avoir une bonne saison pour démontrer qu'il est capable de jouer dans cette ligue», a expliqué l'agent du joueur russe. 

«Il aime Montréal, et les fans l'ont rapidement adopté. Je ne vois pas pourquoi cette relation ne pourrait pas se poursuivre.»

Selon les dispositions de la convention collective, le Canadien ne peut offrir de prolongation de contrat à son nouveau joueur-vedette avant le 1er janvier. Au moment où le Canadien se prépare à accueillir les Hurricanes de la Caroline, ce soir au Centre Bell, c'est avant tout le jeu de Radulov qui provoque les réactions les plus enthousiastes dans le vestiaire du Canadien, et pour Maxim Moliver, cela n'est pas une surprise.

«Il y a eu de l'intérêt de la part d'un certain nombre d'équipes pour Alex cet été, mais notre but premier était de repérer l'endroit où il allait cadrer le mieux, a ajouté l'agent. C'est ce qu'on a trouvé avec le Canadien. Alex aime l'équipe, le marché, les fans passionnés. Il comprend ce que ça signifie que de jouer au hockey dans la province de Québec, et ce fut d'ailleurs l'une des premières questions posées par Marc Bergevin cet été, quand il avait demandé à Alex s'il allait pouvoir composer avec la pression du marché québécois.»

Long terme

Radulov, qui a accepté à l'été un contrat d'un an seulement pour 5,75 millions de dollars, pourrait assurément viser une entente à long terme la prochaine fois.

«Tous les joueurs veulent une entente à long terme, a répondu Maxim Moliver. Voyez un peu ce qui est arrivé avec Brent Burns... Ce n'est pas différent pour un gars de famille comme Alex. Si la direction du Canadien souhaite nous approcher pour parler d'une nouvelle entente à long terme, nous allons être à l'écoute, absolument.»

Reste à voir si la direction du Canadien sera enthousiaste à l'idée de s'engager dans une relation à long terme avec l'attaquant de 30 ans.

Un dirigeant d'une équipe de la LNH, qui a requis l'anonymat pour ne pas nuire à ses relations avec la formation montréalaise, a fait remarquer à La Presse que Radulov avait surtout rayonné au Centre Bell jusqu'ici; il n'a récolté que deux mentions d'aide en six matchs sur la route cette saison. «Il a disputé beaucoup de matchs à la maison et son équipe n'a pas eu à composer avec de longs voyages, en plus d'avoir eu un calendrier assez facile jusqu'ici», a-t-il indiqué. 

«Radulov, c'est un joueur qui est difficile à évaluer pour le moment.»

Le principal intéressé, lui, a tenu à rappeler hier que les histoires de contrats et la valse des négociations, ce serait pour une autre fois.

«Je me contente d'aborder les journées une à la fois, a expliqué Radulov après l'entraînement facultatif d'hier à Brossard. J'ai toujours fonctionné de cette manière, comme je l'ai appris de mon père. Je ne regarde pas au loin, on verra ce qui va arriver. [...] Il est encore tôt, l'équipe n'a disputé que 20 matchs, il reste beaucoup de parties au calendrier. Mais c'est bien de jouer ici, dans une ville où le hockey est tout ce qui compte, où la victoire est tout ce qui compte. J'adore ça.»