Le Canadien présente des statistiques globales semblables à celles qu'il avait à la même époque l'an dernier, mais ça ne signifie pas que l'ambiance qui règne au sein de l'équipe est identique à ce qui existait il y a un an.

C'est du moins l'opinion qu'ont exprimée l'entraîneur-chef Michel Therrien et le défenseur Jeff Petry, lundi midi.

Rappelant que la saison était encore bien jeune, Therrien a tout de même mentionné que la chimie au sein de l'équipe était complètement différente.

De son côté, Petry en a dit davantage que son entraîneur-chef.

«Nous formons un groupe plus uni cette année, estime le défenseur américain. Les gars veulent bien faire l'un pour l'autre et je pense que c'est la chose la plus importante. Nous obtenons les résultats espérés, mais nous ne pouvons délaisser notre style de jeu et oublier ce que nous avons réalisé pour arriver à ce point.»

Invité à élaborer sur cette notion d'unité, Petry a fait allusion aux nouveaux venus.

«Un joueur comme «Shawzie» (Andrew Shaw) allège l'atmosphère, précise Petry. C'est plaisant d'être auprès de lui. Il a beaucoup d'énergie et c'est quelque chose de contagieux. C'est comme avec (Alexander) Radulov, sa façon d'approcher les matchs et l'ardeur qu'il affiche sur la patinoire.»

L'arrivée de Shea Weber y est aussi pour beaucoup, selon Petry.

«Il est notre leader, il a de l'expérience et il a joué dans à peu près toutes les circonstances. C'est un joueur que je regarde de près lorsqu'il est sur la patinoire et de qui je peux apprendre beaucoup.»

De son côté, Brendan Gallagher a parlé de maturité accrue.

«Nous savons que nous étions dans cette situation l'an dernier et nous savons comment tout ça s'est terminé. C'est important de savoir ce que nous faisons de bien pour en être où nous sommes. Mais pour arriver là où nous voulons être à la fin de la saison, nous devons continuer de travailler et de nous améliorer», a-t-il aussi fait remarquer.

Moins de buts

À la veille de son 20e match du calendrier régulier, mardi soir contre les Sénateurs d'Ottawa, le Canadien affiche un dossier tout à fait identique de 14-3-2 à celui de 2015-2016.

La formation montréalaise compte cependant sept buts de moins jusqu'à maintenant, 60 contre 67, et en a accordé autant, soit 42, ce qui lui confère la deuxième meilleure moyenne de buts alloués par match, derrière le Wild du Minnesota. Et dix de ces 42 buts concédés, doit-on le rappeler, l'ont été lors d'une seule rencontre, à Columbus.

À pareille date l'an dernier, l'attaque montréalaise se classait deuxième dans la LNH, un but derrière les Stars de Dallas. Cette année, elle est cinquième.

Les Rangers dominent largement avec 76 buts, mais la troupe de Michel Therrien n'accuse que deux buts de retard sur les Flyers de Philadelphie, détenteurs du deuxième rang. Les Blackhawks de Chicago et le Lightning de Tampa Bay suivent avec 61 buts.

L'attaque du Canadien profite de l'énergie d'Alexander Radulov et de la progression continuelle d'Alex Galchenyuk, et elle se débrouille malgré les baisses de production de Max Pacioretty (4 buts), de Gallagher (4 buts) et de Tomas Plekanec (1 but). Après 19 matchs l'an dernier, ces trois joueurs en avaient amassé neuf, huit et sept respectivement.

Dans l'espoir d'obtenir une productivité mieux équilibrée, Therrien a modifié ses trios lundi, sauf celui réunissant Galchenyuk, Radulov et Paul Byron.