Les comparaisons entre Connor McDavid et Sidney Crosby sont inévitables, et les deux joueurs en sont bien conscients.

Des centres devenant le visage d'organisations, ça ne se trouve pas facilement. Particulièrement avec les atouts que McDavid semble partager aevc son idole d'antan. Le jeu de pieds. Les mains si habiles. L'énergie sans relâche. L'anticipation, le flair et la finition.

Il y a 10 ans, c'est la comète Crosby qui a frappé la LNH. C'est maintenant au tour de McDavid. Après une saison recrue écourtée par une blessure, l'athlète de 19 ans va se mesurer à Crosby pour la première fois mardi à Pittsburgh, où les Penguins vont recevoir les Oilers d'Edmonton.

Les deux joueurs minimisent l'ampleur du match, mais Crosby peut quand même bien cerner où en est McDavid en ce début de carrière, incluant les attentes.

En 2006, Crosby tentait de faire pour les Penguins ce que McDavid veut accomplir avec les Oilers: redonner ses lettres de noblesse à un club jadis glorieux, un fait saillant à la fois.

«Je crois que ce qu'on remarque en premier est sa vitesse, dit Crosby. Ça lui ouvre bien des portes. Il lit très bien le jeu. Il a un sens du hockey exceptionnel.»

Les Oilers mènent leur section avec un dossier de 9-3-1, un beau départ pour un club qui n'a pas atteint les séries depuis 2006.

McDavid est quatrième de la ligue avec 14 points, dont cinq buts. Dimanche, il a mis la table pour le but déterminant de Ryan Nugent-Hopkins, dans un gain de 2-1 à Detroit.

«Je pense que les Oilers ont fait de grands pas en avant et c'est en bonne partie dû à Connor», a dit l'entraîneur des Penguins, Mike Sullivan.

Crosby a raté les six premiers matchs des siens, victime d'une commotion, mais depuis son retour les Penguins sont invaincus en temps régulier (5-0-1), avec comme seule tache à leur dossier une défaite en prolongation à Los Angeles, jeudi dernier.

Crosby totalise huit buts et 10 points en six matchs.

«Plus rien ne nous surprend, a dit Sullivan. C'est un grand joueur, tout simplement. J'admire sa constance.»

Voilà ce que McDavid pourrait souhaiter imiter le plus, cette régularité.

«Il est le meilleur joueur au monde et quoi que ce soit que vous pouvez appliquer en l'observant, ça vous aidera», a dit McDavid.

Crosby et McDavis se sont croisés ici et là à l'occasion, mais Crosby n'a pas senti le besoin de lui dire un conseil en particulier. Il rappelle que les Oilers ont des vétérans pour guider McDavid au fil d'une saison qu'on souhaite complète. La saison dernière, une blessure à la clavicule l'a limité à 45 rencontres.

«Le plus important est de continuer d'apprendre, en voyant ce qui fonctionne pour vous, a mentionné Crosby. Il faut se rappeler ce qui nous a amené jusque là et poursuivre dans le même sens.»