On ne sait trop si la direction du Canadien estime que Michael McCarron est désormais un joueur de calibre pour la Ligue nationale, mais le principal intéressé, lui, estime qu'il est prêt à camper ce rôle dès maintenant.

McCarron a conclu, en compagnie des autres espoirs montréalais, le camp des recrues, mercredi à Brossard, et c'est avec beaucoup d'optimisme qu'il va se présenter au camp d'entraînement du Canadien, qui s'ouvre jeudi au même endroit.

«Je suis à ma place dans la LNH, absolument, a fait savoir l'attaquant de 21 ans, mercredi à Brossard. Si on m'avait posé cette question il y a un an, j'aurais sans doute hésité avant de dire ça. Mais je me sens beaucoup mieux cette saison, je me sens mieux sur la glace, autant physiquement que psychologiquement. Je sais à quoi m'attendre maintenant.»

McCarron refuse de croire qu'il a une longueur d'avance sur les autres espoirs comme lui, mais ce choix de premier tour au repêchage de 2013 aura sans doute toutes les chances de se faire remarquer au cours des prochains jours. Le Canadien n'est pas un club particulièrement «gros», comme on le sait, et l'arrivée de ce jeune de 6'6 et quelque 230 livres viendrait sans doute combler un besoin au rayon de la robustesse.

Par le passé, l'Américain s'est maintes fois fait reprocher son coup de patin un peu trop lent, et cet été, il a choisi d'y voir, le temps de longues périodes d'entraînement («j'ai été dans le gym pendant cinq mois de suite et ça devenait un peu long»), et aussi en embauchant Dwayne Blais, entraîneur spécialisé en patinage de puissance qui collabore, entre autres, avec les Capitals de Washington.

«Je savais que j'allais avoir à travailler sur cet aspect de mon jeu cet été, ajoute McCarron. Travailler à réussir des départs plus explosifs sur patins, travailler à améliorer ma vitesse aussi. C'est ce que j'ai fait.

«Je deviens plus fort et plus flexible au fil des années, j'ai plus d'expérience et je comprends à quel moment il faut accélérer sur la glace, à quel moment il ne faut pas le faire pour conserver son énergie. Auparavant, j'essayais toujours de patiner tout le temps à 100 miles à l'heure...»

Reste à voir si tout ce boulot estival va mener Michael McCarron à une place à bord de la formation montréalaise au moment de l'ouverture de la saison régulière, le 13 octobre. Même s'il a pu disputer 20 matchs avec le Canadien la saison dernière, à sa première année chez les professionnels, McCarron sait qu'il ne sera pas le seul espoir à viser une place à compter de ce matin à Brossard.

«C'est la même chose pour tous les jeunes de l'organisation... Peu importe ce qui est arrivé la saison dernière, nous sommes tous de retour à la case départ.»