Alex Tanguay n'est pas prêt à accrocher ses patins.

L'attaquant de 36 ans est toujours sans contrat en vue de la prochaine saison, mais son agent David Ettedgui assure que ce n'est pas faute de propositions.

« Il a déjà reçu des offres, mais il cherche la bonne offre financière, a expliqué l'agent à La Presse. Il y a deux ou trois équipes qui s'intéressent à lui en ce moment. »

Si l'argent sera un facteur déterminant dans sa décision, l'espoir de participer aux séries éliminatoires entre lui aussi en ligne de compte. Tanguay n'a pas été impliqué dans un match de séries depuis qu'il a quitté le Canadien en 2009. Il a fait des arrêts à Tampa Bay, à Calgary au Colorado et en Arizona sans jamais avoir pu prolonger sa campagne.

La durée de l'entente, elle, importera peu. Même qu'à ce stade-ci de sa carrière, l'attaquant québécois compte y aller un an à la fois.

Mais jusqu'à quel point Tanguay pourra-t-il se permettre d'attendre ?

D'autres vétérans de son groupe d'âge, comme les anciens du Tricolore James Wisniewski, Rene Bourque, Chris Higgins, Maxim Lapierre et Brandon Prust, ont dû se contenter d'un contrat d'essai professionnel afin d'avoir une chance de poursuivre leur carrière.

Mais au terme d'une saison où il a récolté 35 points en 70 matchs, Tanguay s'estime en position de décrocher davantage qu'un contrat d'essai professionnel.

RETOUR À MONTRÉAL ?

Le Canadien, qui semble en voie de confier le poste de deuxième ailier gauche à un jeune joueur, pourrait-il être intéressé par ce genre de joueur qui a fait ses preuves ?

Tanguay lui-même juge qu'il cadrerait bien avec la formation de Michel Therrien, si bien qu'il a pris les devants au début juillet en manifestant son intérêt auprès de Marc Bergevin. On nous dit que la porte ne serait ni ouverte ni fermée à l'heure actuelle. Chose certaine, le CH n'est pas l'une de ces « deux ou trois » formations qui sont en contact avec Tanguay à l'heure actuelle.

L'hiver dernier, lors du passage du Canadien au Colorado, Tanguay avait reconnu qu'il n'écartait pas l'idée de la retraite. Mais maintenant qu'il est remis d'une blessure au bas du corps qui l'a longtemps ennuyé l'an dernier, il veut continuer à jouer. Il a maintenu la forme durant l'été de façon à endosser un uniforme cet automne.

UN SCÉNARIO FAMILIER À BERNIER

Tanguay est l'un des deux seuls Québécois de la LNH à être toujours joueurs autonomes sans compensation après que Gabriel Bourque eut accepté jeudi un contrat d'essai avec l'Avalanche. L'autre est l'attaquant Steve Bernier.

Ce n'est pas la première fois que Bernier ne sait pas à quoi s'en tenir à ce stade-ci de l'été. L'an dernier, le colosse de 6 pi 3 po et 220 lb avait dû attendre jusqu'au 9 septembre avant de recevoir une invitation au camp d'entraînement des Islanders de New York.

Selon son agent Philippe Lecavalier, pas moins de sept équipes manifesteraient toutefois leur intérêt pour lui. Or, ce sont les équipes qui détiennent le gros bout du bâton à quelques semaines du début des camps et elles ont l'embarras du choix quand vient le moment de compléter leur personnel de soutien. Bernier, qui a récolté 6 points en 24 matchs avec les Islanders l'an dernier, ne sait donc pas s'il arrivera à décrocher un contrat à sens unique, un contrat à deux volets ou encore une simple invitation à un camp.