Max Pacioretty est le premier à le reconnaître, il ne l'a pas eu facile à sa première saison à titre de capitaine du Canadien.

Alors que tout s'écroulait pour le club, l'attaquant semblait parfois chercher ses repères et éprouver de la difficulté à réunir les troupes. Sa production offensive en a souffert. Certains ont même remis en question sa capacité à porter le C sur son chandail. 

La dernière campagne a été pénible, mais selon l'ailier gauche, elle s'est tout de même avérée très formatrice. Désormais, il souhaite laisser le passé derrière lui afin de mieux se concentrer sur la saison à venir. Et mettre en oeuvre ce qu'il a appris à la dure.

«Ce serait bien de pouvoir écrire un livre sur comment mener et être un capitaine, mais vous apprenez surtout par expérience. L'an dernier a été une très bonne expérience pour moi. Ce n'était évidemment pas le genre que nous voulions vivre, mais plusieurs moments de la saison dernière ont été très durs pour moi et notre équipe. Nous avons appris beaucoup de cela», a-t-il analysé en marge du tournoi de golf de son entraîneur Michel Therrien, mardi à Terrebonne.

Pacioretty se réjouit tout particulièrement des acquisitions de Shea Weber et d'Andrew Shaw, deux joueurs qui, à ses yeux, possèdent le bagage nécessaire pour l'appuyer dans son travail de capitaine. Et, ce faisant, qui pourront l'aider à se délester d'un peu de pression.

«Je crois qu'avec toutes les transactions, j'ai certainement un peu plus d'aide, a-t-il admis. [Weber] a été reconnu comme l'un des meilleurs capitaines dans la ligue depuis quelques années. Et déjà, en parlant avec lui, j'ai appris beaucoup.

«Shaw arrive avec son expérience. Vous n'avez pas souvent l'occasion de transiger pour obtenir un joueur qui a gagné deux Coupes Stanley. Il sait ce que ça prend.»

La chair de poule grâce à Radulov 

En plus de Weber et Shaw, Pacioretty jubile à l'idée d'évoluer aux côtés d'Alexander Radulov, l'autre élément notable que le Canadien a ajouté à sa formation au cours de la saison morte. Le numéro 67 confiait d'ailleurs avoir eu la chair de poule en visionnant les plus beaux jeux du Russe sur YouTube.

«Je crois que c'est le genre de gars qui a besoin d'être sous les feux de la rampe, a-t-il noté. C'est donc très bon pour lui d'avoir signé dans un endroit comme ici. Il a joué à Québec, alors il est familier avec la province, les partisans et à quoi s'attendre. Il est très excité, et nous sommes excités de l'avoir.»

Autre acquisition qui fait le bonheur de Pacioretty: celle de Kirk Muller, qui revient derrière le banc du Tricolore à titre d'entraîneur-associé.

«C'est facile de dire qu'on sait ce que c'est d'être le capitaine du Canadien de Montréal, ou de donner des conseils, mais Kirk a été dans cette situation auparavant, a-t-il souligné. Ces seules expériences valent plus que ce que n'importe qui pourrait dire.»