Il n'y a pas de bouton magique, même s'il y a une corrélation entre les tentatives adroites de Mike Sullivan pour saisir l'attention de ses joueurs et l'impact de ce joueur sur les rencontres.

L'entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh soutient qu'il se contente de faire son travail, c'est-à-dire transformer une équipe qui ne répondait pas aux attentes en une équipe à une victoire des grands honneurs - ce qui semblait pratiquement impossible quand il a hérité des Penguins en décembre.

Les Penguins sont rentrés chez eux mardi avec une emprise de 3-1 sur la série finale face aux Sharks de San Jose.

Evgeni Malkin a été le héros de la victoire de 3-1, lundi, avec un but et une aide. Seulement 36 heures plus tôt, Sullivan avait louangé le centre étoile pour son travail, même s'il avait été blanchi de la feuille de pointage lors des trois premières rencontres face aux Sharks.

Et comme par magie, Malkin a ouvert la machine.

«Il faut aller au filet, jouer autour du filet. Ce n'est pas la beauté du but qui compte, a dit Malkin. Quand j'ai la rondelle, j'essaie de lancer. Il faut garder les jeux simples.»

Chapeau à Sullivan, dont les exemples de succès de son approche avec ses joueurs sont nombreux depuis le début des séries.

Il avait remarqué que la recrue Conor Sheary semblait manquer de carburant en finale de l'Est contre le Lightning de Tampa Bay et il l'avait retiré de la formation pour le cinquième match. Sheary, reposé et toujours confiant après une discussion avec Sullivan, a retrouvé sa touche et a marqué deux buts depuis le début de la finale de la Coupe Stanley, dont le filet vainqueur dans le match no 2.

Sullivan a aussi retiré le défenseur Olli Maatta de la deuxième ronde face aux Capitals de Washington, notant que le jeune homme de 21 ans allait éventuellement obtenir une deuxième chance. Maatta est revenu au jeu quand Trevor Daley est tombé au combat avec une blessure à une cheville et il est depuis le meilleur défenseur des Penguins, outre Kristopher Letang.

Le gardien recrue Matt Murray a connu une soirée difficile lors du quatrième match de la finale de l'Est et Sullivan a pris la décision risquée de faire confiance au vétéran Marc-André Fleury pour la partie suivante, une décision qu'il a prise après une discussion de 10 minutes avec Murray pour s'expliquer. Ç'a fait toute la différence. Fleury a encaissé une défaite en prolongation et Sullivan a renvoyé Murray devant le filet. Le jeune homme de 22 ans a une fiche de 5-1 depuis son retour au jeu.

«Tous les joueurs passent à travers des hauts et des bas, a rappelé Sullivan. C'est la nature humaine. Nos joueurs ne sont pas différents. Ça ne change jamais l'opinion que nous avons de nos joueurs. C'est la responsabilité des entraîneurs de les aider à passer à travers les mauvaises séquences.»

Une responsabilité que Sullivan prend au sérieux. L'ancien attaquant qui a disputé 11 saisons dans la LNH soutient avoir développé une appréciation pour les entraîneurs qui n'avaient pas peur de dire le fond de leur pensée. La transparence est donc cruciale à ses yeux. Il dit ce qu'il pense et ce qu'il croit nécessaire de dire. Et si vous avez un problème avec le ton, Sullivan s'assure que les choses ne deviennent jamais personnelles.

«Quand c'est nécessaire, il va prendre le temps de vous parler et vous dire qu'il s'attend à mieux de votre part», a mentionné Murray.

Pas besoin de bouton magique.