L'entraîneur-chef des Sharks de San Jose Peter DeBoer sait exactement ce que son équipe doit faire si elle espère réussir la remontée et remporter la coupe Stanley.

Au bord du gouffre après une défaite de 3-1 lors du match no 4, les Sharks ont accordé le premier but dans chacune des rencontres jusqu'ici. Ils n'ont pas encore joué une seule seconde avec l'avance et ils accusent un retard de 3-1 face aux Penguins de Pittsburgh. Le match no 5 aura lieu jeudi, à Pittsburgh.

«Nous devons toujours courir après eux puisque nous ne marquons pas en premier, a dit DeBoer après la défaite de lundi. Nous devons trouver un moyen de marquer plus tôt.»

Les Sharks ont un dossier de 10-3 depuis le début des séries quand ils marquent en premier, mais de 3-6 quand ils accordent le premier but. Ils ont aussi compilé le deuxième meilleur dossier de la LNH en saison régulière quand ils marquent le premier but (35-6-2), derrière les Capitals de Washington, champions du trophée des Présidents.

DeBoer a mentionné que la pression augmente quand l'adversaire marque le premier but. Cela affecte le rythme sur le banc, a-t-il expliqué, alors qu'il est moins intéressant d'employer ses quatre trios avec un déficit au pointage.

«Je ne sais pas comment l'expliquer, a-t-il dit au sujet de l'incapacité de sa troupe à inscrire le premier but. Mais ce fut un gros problème lors des quatre premiers matchs.»

Les Sharks ont dû tenter la remontée lors de chacune des parties depuis le début de la série et ils ont souvent créé l'égalité, sans toutefois franchir une étape de plus et jouer avec l'avance.

En fait, la seule fois où ils ont pris les devants est survenue lors du match no 3, quand Joonas Donskoi a inscrit le but gagnant en prolongation.

Les champions de l'Ouest ont amorcé le quatrième match en force, mais ils ont été incapables de transformer cette énergie en but. C'est plutôt le défenseur des Penguins Ian Cole qui a brisé la glace sur un retour de lancer.

Cole était fin seul du côté éloigné quand Phil Kessel a décoché un tir d'un angle restreint. Le gardien des Sharks Martin Jones a toutefois envoyé le retour directement vers Cole. Pendant ce temps, les Sharks essayaient de se remettre d'un changement de trio inopportun.

«Vous ne voulez jamais accorder le premier but, particulièrement sur un mauvais changement», a dit le centre des Sharks Logan Couture.

Les Penguins ont dominé les Sharks 46-24 au chapitre des tirs lors des premières périodes de la série et ils ont maintenant un dossier de 12-3 ce printemps quand ils marquent le premier but.

Les choses étaient bien différentes pour les Sharks lors des trois premières rondes des séries. Ils avaient trouvé le moyen de marquer le premier but lors de 13 de leurs 18 premiers matchs du tournoi printanier, gagnant finalement la rencontre 10 fois.

DeBoer n'arrive pas à trouver ce qui a changé.

La première période de la première participation des Sharks à la finale de la Coupe Stanley a peut-être finalement été un signe des choses à venir. Ils avaient été dominés 15-4 au chapitre des tirs et 2-0 au pointage, dans une éventuelle défaite de 3-2.

«Nous n'avons pas été capables de prendre le contrôle en marquant les premiers, a dit le défenseur des Sharks Paul Martin. Et quand nous y parvenons, nous ne sommes pas la même équipe.»