Tout ce que Mark Barberio désire, c'est que le Canadien lui accorde une nouvelle chance la saison prochaine. Reste à voir si l'intérêt sera mutuel ou non.

La saison du Canadien a pris fin le 9 avril, mais pour Barberio, elle a pris fin avant ça, plus précisément le 16 mars à Buffalo, lors de la première période d'un match contre les Sabres. Pour Barberio, la saison a pris fin sur une commotion cérébrale.

C'est arrivé lors d'un jeu anodin, qu'il a probablement dû exécuter des centaines de fois auparavant. Pas de chance, le défenseur de 26 ans est entré en contact avec Zemgus Girgensons, un attaquant des Sabres. Sa tête, penchée vers l'avant, a encaissé la presque totalité du choc. «Je tentais d'appuyer l'attaque, c'est un jeu qui arrive souvent», résume-t-il, en entrevue téléphonique avec La Presse.

C'est en voulant détacher ses patins une fois rentré au vestiaire, après la fin de la première période, que Barberio s'est rendu compte que ça n'allait plus du tout.

«Je me suis penché pour défaire mes patins, et j'ai tout de suite senti une grosse pression à la tête, explique-t-il. Je savais qu'il y avait quelque chose de pas correct. Le docteur là-bas à Buffalo est venu me voir, et il m'a dit: "Non, tu ne peux pas continuer." Les jours qui ont suivi, je n'étais plus moi-même, je pouvais le sentir. Je me sentais lent, tout était lent. Je devenais sensible au bruit, aussi à la lumière.» 

«Je ne connaissais pas ça, les commotions cérébrales. C'est la première de toute ma vie.»

Reste à voir ce que cette blessure va faire au futur immédiat de Barberio, qui est sans contrat en vue de la prochaine saison.

Il est le premier à le reconnaître: il s'agit d'une blessure qui est arrivée à un bien mauvais moment, surtout pour lui, qui tentait de faire sa place à ce moment-là à la ligne bleue montréalaise.

«C'est mal tombé, c'est sûr. L'entraîneur me donnait de plus en plus de temps de jeu, plus de responsabilités aussi. Tout ce que je voulais pour finir la saison, c'était une chance de faire mes preuves. J'avais cette chance, je me suis même retrouvé à jouer avec Andrei Markov sur le premier duo défensif. C'est vraiment mal tombé...»

«Tout peut arriver»

La suite des choses, Mark Barberio l'ignore. Celui qui pourrait devenir joueur autonome avec restriction cet été dit ne pas savoir si son agent a eu des discussions avec le directeur général Marc Bergevin («il est encore tôt»), mais il souhaite être de retour dans la formation montréalaise en octobre.

À cet effet, Barberio compte reprendre le collier à la mi-mai, mais il n'a toujours pas reçu le feu vert pour renouer avec l'entraînement sur patins. Il doit d'ailleurs rendre visite à un spécialiste à Montréal au cours des prochains jours, et il espère de bonnes nouvelles quant à son état de santé.

«Je n'ai pas le feu vert avant tout par précaution, je pense... Je vais mieux, les symptômes de commotion cérébrale ont disparu.» 

«Je vis une vie normale en ce moment, je m'offre un peu de repos, ce que j'aurais fait de toute façon après la saison. Je suis redevenu moi-même.»

En attendant, le défenseur québécois souhaite qu'on lui accorde une nouvelle chance au Centre Bell, lui qui a conclu 2015-2016 avec 10 points en 30 rencontres.

«Je veux revenir et je pense que le Canadien veut aussi que je revienne, mais c'est le hockey, alors tout peut arriver, prend-il soin de préciser. Je crois que je mérite une chance pour essayer de décrocher un poste au sein de l'équipe. Mon équipe, c'est le Canadien, et je veux être de retour la saison prochaine.»