Les séries éliminatoires ont commencé comme la majeure partie de cette saison s'est déroulée pour les Sharks de San Jose: un voyage fructueux au cours duquel une défensive bien organisée, de bonnes performances du gardien et un solide jeu d'ensemble ont mené à deux victoires d'affilée à Los Angeles.

Maintenant, les Sharks doivent trouver une façon de dupliquer les succès qu'ils ont connus toute la saison sur les patinoires adverses et les reproduire à San Jose où l'équipe n'est plus aussi redoutable qu'elle l'a déjà été.

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La meilleure équipe de la LNH à l'étranger en saison régulière a perdu plus de matchs à domicile que toutes les autres clubs qui participent aux présentes séries éliminatoires. C'est la même tendance que la saison dernière quand les ennuis des Sharks à domicile les ont privés d'une participation aux séries pour la première fois depuis 2003.

«Nous avons connu un petit contretemps où nous n'avons pas été aussi solides lors deux dernières saison régulières, mais je ne crois pas que cela nous a fait perdre notre confiance à domicile, a analysé le capitaine Joe Pavelski. Il ne faut pas s'y attarder. Nous savons que les amateurs vont être au rendez-vous. Je peux déjà imaginer ce que sera l'ambiance lorsque nous allons sortir de la tête du requin en sautant sur la patinoire. Nous anticipons ce moment.»

En avance 2-0 dans la série, les Sharks accueillent les Kings, lundi soir, à leur premier match éliminatoire à domicile depuis qu'ils se sont inclinés lors du septième match contre les Kings de Los Angeles en première ronde il y a deux ans.

Cette défaite a scellé l'issue d'une débâcle où les Sharks ont laissé filer une priorité de 3-0 dans la série. Depuis, un nuage sombre plane au-dessus de l'équipe. La meilleure façon de le dissiper est de venir à bout des Kings cette année.

«C'est une autre année, l'équipe est différente. Tout est différent, a commenté le centre Patrick Marleau. Nous savourons le moment présent.»

Les Sharks se sont préparés pour cette série avec une stratégie beaucoup plus efficace que lorsqu'ils ont, à la faveur d'un jeu très ouvert, marqué 17 buts lors des trois premières rencontre contre Jonathan Quick. Ils ont alloué un seul but à forces égales dans la série, réduisant au silence les vedettes des Kings Anze Kopitar, Drew Doughty et Tyler Toffoli et protégeant des avances au troisième vingt.

«Jusqu'ici, nous avons fait du bon travail, a reconnu le défenseur Marc-Edouard Vlasic. Nous jouons bien en équipe, ce n'est pas seulement l'affaire d'un gars qui s'illustre défensivement. Tout le monde contribue. C'est une combinaison du bon travail des attaquants en échec-avant et des défenseurs.»

Ce genre d'engagement a parfois fait défaut à domicile cette saison, où les Sharks ont gagné seulement 18 de leurs 41 matchs. Onze de ces défaites sont survenues contre des équipes qui ont raté les séries éliminatoires. La plus grande différence dans les performances à domicile se situe au niveau du pourcentage d'efficacité des gardiens. De 89,2% à domicile, il augmente à 92,1% à l'étranger où la défensive concède moins d'occasions de qualité à l'adversaire.

L'une des meilleures performances est survenue le mois dernier contre les Kings quand Martin Jones a repoussé 30 des 32 tirs dans une victoire de 5-2 qui a permis aux Sharks d'assurer leur place en éliminatoires.

«Le plus important c'est que nous jouons bien à domicile contre les bonnes équipes, a déclaré l'entraîneur Peter DeBoer. Je pense que là où nous avons manqué notre coup, c'est contre quelques-unes des équipes de la moitié inférieure du classement. Voilà pourquoi je ne partage pas vos préoccupations parce que nous avons vraiment gagné quelques matchs de qualité à domicile contre de bons adversaires ces derniers mois.»