Le temps d'utilisation de David Desharnais a fait jaser toute la saison. Encore hier, à deux reprises, des chiffres ont été évoqués dans des questions à Marc Bergevin et Michel Therrien.

Mais Desharnais est lui-même le premier à reconnaître que la saison qui s'est conclue samedi dernier n'a pas été sa meilleure.

«Statistiquement, j'aimerais en donner plus, plus de buts, plus de passes. Pour moi, les statistiques parlent beaucoup», a expliqué l'attaquant québécois dans le vestiaire du Tricolore, hier.

Ces statistiques, elles se lisent comme suit: 11 buts, 18 aides pour un total de 29 points en 65 matchs. Sa moyenne de 0,45 point par match est la pire de sa carrière, même en remontant à ses années dans la LHJMQ. Et Desharnais a présenté ces chiffres tout en jouant en moyenne 16 minutes par match, dont 2 min 18 s en avantage numérique.

C'est en début de saison, au centre du troisième trio, que le numéro 51 a connu ses meilleurs moments. Au 1er décembre, il comptait 17 points en 25 sorties. Mais il n'en a obtenu que 12 dans les 40 derniers matchs.

Toutefois, en fin de calendrier, au centre de Phillip Danault et Sven Andrighetto, il a connu de bons moments, même s'il a été limité à trois points en huit matchs à son retour au jeu.

Desharnais souhaite maintenant amorcer la prochaine saison dans un rôle similaire.

«On l'a vu en début de saison, quand tout le monde était dans sa chaise et en santé. On avait quatre bons trios. Je suis encore capable d'aider cette équipe.»

«Ça fait longtemps que j'ai perdu mon poste de centre numéro 1. Je suis correct avec le rôle qu'ils m'ont donné. J'ai commencé l'année [au centre du troisième trio] et j'étais à l'aise avec ça, j'ai été capable d'aider l'équipe. Mais oui, je peux en donner plus. Avec la saison qu'on a connue, tout le monde veut rebondir.»

Monnaie d'échange?

Desharnais entre toutefois en territoire dangereux. Il aura 30 ans en septembre et amorcera alors sa dernière année de contrat. Et ça se bouscule au centre, où Alex Galchenyuk a éclos, où Tomas Plekanec fait partie des meubles et où Lars Eller s'estime le plus efficace.

Une telle situation rend évidemment Desharnais plus vulnérable à une transaction, d'autant plus que l'équipe qui en ferait l'acquisition ne serait pas engagée à long terme envers lui.

«C'est un business, on le sait tous. Je veux juste jouer au hockey, m'amuser. Je me suis blessé, ce n'est jamais ce que tu veux.

«C'est ma sixième année à Montréal, je suis chanceux d'être ici. Il me reste un an, j'aimerais revenir ici. On a tous les éléments pour rebondir. C'est plate qu'on ne soit pas en séries. Si tout le monde reste en santé, je peux faire un bon boulot pour aider cette équipe.»