Le Canadien n'a pas souffert que de l'absence de Carey Price au cours des quatre derniers mois. Il a aussi manqué d'unité et de maturité à partir du moment où les embûches ont commencé à s'accumuler, croit Tom Gilbert. Mais cette opinion n'a trouvé aucun écho dans le vestiaire de l'équipe, lundi.

«Nous sommes une équipe rapide, et quand nous jouons comme nous en sommes capables, nous pouvons battre n'importe qui, a révélé le vétéran défenseur à La Presse. Mais nous sommes devenus frustrés lorsqu'on s'est mis à en arracher, et c'est une question de maturité que de trouver le moyen de s'en sortir en équipe quand ça va moins bien.»

Dans son analyse, Gilbert, au rancart pour le reste de la saison à la suite d'une opération au genou gauche, croit aussi que la présence de vétérans aurait aidé. «Ça nous a manqué cette année», a ajouté Gilbert, qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation, le 1er juillet.

Pendant que des coéquipiers comme David Desharnais, Tomas Plekanec et Lars Eller ont refusé de réagir, préférant attendre une fois la saison terminée, Max Pacioretty a été un peu plus volubile. Mais à peine plus. Au passage, il ne s'est pas aventuré à dire s'il était d'accord ou non avec Gilbert, car il a avoué ne pas connaître le contenu de l'article.

«On vient de m'en informer, j'ai parlé à Tom et parfois les choses ne sortent pas comme nous le voudrions, a d'abord réagi le capitaine du Tricolore.

«Mais nous savons tous, dans ce vestiaire, que nous avons à assumer une part de responsabilité. Je pense que tout le monde doit se regarder dans le miroir et prendre conscience du fait que nous devons être meilleurs, d'abord et avant tout sur la patinoire, mais aussi quand nous faisons face à de l'adversité comme celle que nous avons eue à affronter. Lorsque de telles situations surgissent, c'est à nous, en tant que groupe, de les surmonter et de devenir meilleurs.»