Si les contestations des entraîneurs obtiennent l'approbation des directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey, ça ne veut pas dire qu'elles ne peuvent pas être améliorées.

Ce sont les discussions sur ces contestations qui ont alimenté la première journée de la réunion des D.G. du circuit Bettman, qui voient d'un bon oeil la possibilité de garantir qu'un but est bon.

C'est pourquoi ils ont voté en faveur de l'ajout de caméras aux lignes bleues dès les prochaines séries éliminatoires.

« Je pense que tout le monde est très à l'aise avec cela, a déclaré Lou Lamoriello, des Maple Leafs de Toronto. L'objectif est de prendre la bonne décision. »

Ces caméras doivent aider les équipes à décider si elles doivent utiliser ou non leur contestation afin de vérifier si un hors-jeu n'est pas à l'origine de la séquence menant à un but.

« Je pense que nous avons été en mesure de démontrer ce qu'a apporté la contestation des entraîneurs et ce qu'on pourrait faire avec elle », a déclaré le vice-président exécutif et directeur des opérations hockey de la LNH, Colin Campbell.

Depuis le début de la saison, 42 des 69 contestations (61 %) pour hors-jeu ont été maintenues. Dans les 27 autres cas, le but a été refusé.

Les responsables de la vidéo de chaque équipe, qui assistent les entraîneurs quand vient le temps de contester ou non un tel jeu, auront accès aux images filmées par ces caméras, ce qui leur permettra d'être plus rapides et efficaces.

Il y aura deux caméras: l'une dans la baie vitrée et l'autre quatre pieds plus haut, au-dessus du banc des joueurs. La LNH a testé ces caméras lors du match des étoiles et dans les derniers matchs à l'extérieur.

Au début de la prochaine campagne, les 30 arénas du circuit en seront dotés.

« Il ne devrait pas y avoir de zone grise quand on parle de hors-jeu », a rappelé Ken Holland, des Red Wings de Detroit.

Les directeurs généraux ont pu visionner plusieurs séquences qui ont été contestées par les entraîneurs avant de voter si oui ou non, le but devrait être accordé. Sur la plupart des jeux, les deux tiers des D.G. étaient en accord, a déclaré Campbell.

« Vous devez revenir aux raisons pour lesquelles nous avons instauré ces contestations au départ, et c'est précisément pour éviter les erreurs flagrantes. Sur ce point, c'est mission accomplie, a indiqué Stan Bowman, des Blackhawks de Chicago. Il n'y a pas une occasion où nous avons trouvé que nous avions raté notre coup. »

Depuis le début de la campagne, 75 % des plus de 200 contestations ont été maintenues. Seulement 21 % ont été renversées en raison d'obstruction envers le gardien.

« Même pour les quelques cas où ça se retourne contre vous, vous êtes dans une meilleure situation qu'il y a un an, a dit Bowman, dont les Hawks ont vu trois de leurs buts être refusés après contestations. Ce que je veux dire, c'est que nous sommes mieux avec les contestations des entraîneurs que sans elles. »

La ligue veut profiter des données recueillies au cours de la saison en entier et des séries avant d'évaluer à fond le processus, ce qui sera fait à la réunion des directeurs généraux de juin prochain. Tous semblent d'accord pour dire que le processus sera conservé, bien qu'on pourra peut-être y apporter quelques modifications.

Il est notamment possible que la ligue décide que les décisions finales sur les hors-jeux contestés soient prises dans leurs bureaux de Toronto. Pour l'instant, l'arbitre revoit le jeu sur une tablette.

Le nouveau format du match des étoiles, disputé à trois contre trois, a aussi fait l'objet de discussions. Lamoriello fait partie de ceux qui ont aimé cette nouvelle façon de faire.

« J'ai aimé cela après avoir comparé avec ce qu'était le match des étoiles auparavant », a-t-il noté.

Les D.G. ont également discuté de l'absence de joueurs vedettes à ce match en raison de blessures. Jonathan Toews, des Hawks, ainsi qu'Alexander Ovechkin, des Capitals de Washington, ont tous deux raté la classique annuelle après avoir disputé le dernier match du calendrier régulier de leur club avant la pause. Toews était malade et Ovechkin souffrait de malaises au dos, a-t-on prétexté à l'époque.

Les deux ont été suspendus pour une rencontre. La ligue tente toujours de régler ce problème.

« Ce n'est jamais une bonne chose, a dit Campbell. Et nous n'avons pas encore la bonne solution pour ça. »