Quand le Canadien dressera son bilan d'une éprouvante saison qui s'achève, il y a fort à parier que le rendement de Mike Condon se trouvera parmi les premiers éléments positifs à mettre en évidence.

Une semaine après avoir été choisi la 3e étoile dans la Ligue nationale pour la période se terminant le 28 février, Condon a été couronné le lauréat de la coupe Molson pour les mois de janvier et février chez le Canadien.

Il a devancé Alex Galchenyuk, Tomas Plekanec et Brendan Gallagher.

En 17 rencontres lors des deux premiers mois de 2016, le gardien de 25 ans a conservé un dossier de 6-9-2, avec une moyenne de buts alloués de 2,74. Il a repoussé 431 des 477 tirs dirigés vers lui, lui conférant un taux d'efficacité de ,904.

Condon s'est évidemment dit honoré de cette récompense, mais on a clairement senti qu'il échangerait ce titre pour quelques victoires de plus et une position plus avantageuse au classement.

«Ce sont de beaux honneurs individuels. Mais en toute honnêteté, ça n'a pas beaucoup d'importance en ce moment. Je préfère gagner des matchs que la coupe Molson. À l'heure actuelle, tout ce qui importe, ce sont les victoires et l'équipe.»

Inconnu lorsqu'il s'est présenté au camp du Canadien en septembre à titre de gardien numéro trois, Condon a supplanté Dustin Tokarski et s'est retrouvé sous les feux de la rampe à la suite de la blessure à Carey Price. Du coup, il a été appelé à participer à 44 rencontres et il affiche un dossier de 16-19-6, une moyenne de buts alloués de 2,58 et un taux d'efficacité de ,905.

«Je ne sais pas si on peut se préparer pour une situation comme celle-ci. Il n'y a pas de règles que vous pouvez mettre en pratique à l'entraînement, a noté Condon. Il faut tout simplement être prêt. Ç'a été une année remplie de rebondissements jusqu'à maintenant. Et la seule chose que vous puissiez faire, c'est de vous lancer dans le feu de l'action et de suivre le rythme.»

Pris dans ce feu roulant d'activités, Condon admet ne pas avoir saisi toute l'ampleur de l'année qu'il vient de vivre.

«Non, je ne le réalise pas encore. Notre calendrier est tellement chargé que je n'ai pas eu le temps de m'asseoir et d'amorcer une sorte de réflexion. Mes journées de congé servent à bien me reposer. Je suppose que j'aurai l'occasion de le faire à la fin de la saison. En attendant, il nous reste encore beaucoup de matchs à jouer, et je me concentre sur Dallas.»

Baptême de feu

Alors que le Canadien amorcera une séquence de quatre matchs à domicile en accueillant les Stars de Dallas, mardi soir, la rencontre permettra à Stefan Matteau, la plus récente acquisition de l'équipe, de faire ses débuts officiels dans l'uniforme tricolore devant les partisans montréalais.

«Ce sera pas mal spécial», a reconnu Matteau, qui s'attend à la présence de plusieurs membres de sa famille et d'amis.

Acquis le 29 février, Matteau a eu le temps de s'adapter à ses nouveaux coéquipiers lors des trois matchs auxquels il a participé à Anaheim, Los Angeles et Winnipeg. Il lui reste maintenant à assimiler le système de jeu de l'équipe.

«Peut-être que ça m'a aidé un peu (de commencer à l'extérieur). J'ai pu jouer quelques matchs avant d'arriver à Montréal et j'ai pu commencer à apprendre le système», a-t-il reconnu.

Invité à dresser un bilan des trois premières sorties de Matteau avec le Canadien, Therrien s'est montré satisfait.

«Il a disputé des matchs sur la route, mais il ne faut pas oublier que c'était son premier entraînement (lundi), et il a donc beaucoup de choses à assimiler. C'est un jeune joueur qui a été repêché en première ronde, qui a un bon potentiel. C'est un attaquant de puissance qui finit ses mises en échec. J'ai aimé ce que j'ai vu du duo avec (Michael) McCarron.»