Jarred Tinordi ne joue pas souvent depuis qu'il a posé ses patins en Arizona, mais au moins, il joue plus souvent qu'il ne le faisait avec le Canadien.

Tinordi était en uniforme, hier soir à Glendale, quand les Coyotes ont affronté le Canadien. Pour le défenseur de 23 ans, choix de premier tour du Tricolore en 2010, ce n'était qu'un cinquième match depuis que les Coyotes l'ont acquis du Canadien en janvier.

En tout, Tinordi a été laissé de côté le temps de cinq rencontres par les Coyotes, qui hésitent pour le moment à lui donner un travail à temps plein. Mais cinq rencontres, c'est déjà deux de plus que le nombre de matchs qu'il avait pu disputer avec le Canadien cette saison avant de passer à l'Ouest.

« Ça se déroule bien pour moi depuis que je suis ici, j'ai pris part à quatre matchs rapidement, et les gars du club m'ont tous très bien accueilli, a-t-il expliqué avant le match d'hier soir. Le Canadien a eu de bonnes formations quand j'étais là. Je jouais, puis je ne jouais plus et je n'étais pas capable de trouver un rythme. Il y avait un problème de constance, la faute me revient. Mais ce qui est fait est fait, et je ne vais pas en dire plus, je veux seulement me concentrer sur mon jeu ici avec ma nouvelle équipe. »

Divorce invévitable?

Au final, le gros défenseur n'aura jamais pu s'imposer à Montréal. À sa saison la plus productive avec l'équipe qui l'a repêché, Tinordi n'a disputé que 22 parties, et c'était en 2013-2014.

Mais ce divorce, qui était inévitable, ne l'a pas aigri.

« Ce fut difficile de partir. Le Canadien, c'est l'équipe qui m'a repêché, j'ai grandi avec la plupart de ces joueurs-là et j'ai encore beaucoup d'amis dans l'équipe. À long terme, par contre, je pense que cet échange-là est une bonne affaire pour moi, une bonne affaire aussi pour ma carrière. Les choses ne fonctionnaient pas vraiment très bien pour moi à Montréal. »

Et quand on lui demande s'il n'a pas été victime d'un mauvais traitement, s'il aurait pu avoir une plus longue carrière avec le Canadien, Tinordi préfère jouer la carte de la prudence. Les grandes déclarations incendiaires et les flèches empoisonnées, ce n'est pas vraiment son genre.

« Disons que c'est bien de pouvoir obtenir un nouveau départ ailleurs », préfère-t-il dire tout simplement, en prenant bien soin de ne froisser personne. Comme à son habitude.